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"Nous avons ce que les autres nations aux moyens colossaux n'ont pas: La rage de vaincre mais nous avons aussi nos insuffisances" Oussama Mellouli tout paré d'or
* "Après Melbourne, je ne me suis pas laissé décourager. Et j'ai travaillé dur" C'est avec une demi-heure de retard mais une lueur de fierté dans le regard qu'Oussama Mallouli s'est présenté à la maison des fédérations, lieu choisi par le CNOT pour honorer le champion. A cette occasion un point de presse fut organisé pour donner l'occasion à « Ouss le magique » de satisfaire la curiosité légitimement avide de nos confrères. Fier comme un pinson, il y avait de quoi l'être, le beau champion a été reçu, le matin même, par le Président Zine El Abidine Ben Ali et s'est fait décoré de l'insigne de grand officier de la République, enjoué et heureux comme un petit garçon et modeste et humble comme le veut l'étoffe des grands champions. Premier moment d'extrême émotion où toute l'assistance s'est levée pour suivre sur le grand écran la consécration du grand champion accompagnée de l'hymne national. Images saisissantes où le solennel se le disputait à l'orgueil de voir notre drapeau tout haut hissé. Et Oussama de reprendre en chœur, d'affirmer qu' « Il n'y a pas de secrets. J'ai rencontré d'énormes difficultés et ai été privé de compétition après Melbourne. Mais je ne suis pas resté les bras croisés. Je ne me suis pas laissé décourager. Avec mon entraîneur, nous avons mis en place un programme de préparation intensifié. J'avais soif de challenge, j'étais affamé et déterminé à me réhabiliter. J'étais très déçu et même dépité après ma 4ème place au 400 mètres mais résolu à me racheter au 1500. Depuis 1984, date de ma naissance, les Australiens et à un degré moindre les Américains dominaient la compétition. Mais j'ai réussi à surprendre tout le monde et à leur rafler la médaille d'or. Ce qui est un exploit en soi. J'en suis heureux pour ma famille et pour moi. C'est la récompense de tous les efforts consentis. Mais aussi pour tout le peuple tunisien. Je peux affirmer que nous possédons ce que les grandes nations aux moyens colossaux n'ont pas ; la rage de vaincre et le cœur. Nous avons, par ailleurs des insuffisances et des lacunes que nous devons nous empresser de combler pour « produire » de grands champions ». Mais les champions authentiques ne s'arrêtent pas en si bon chemin et « Ouss, la torpille » l'a promis au Président de la République et à toute la nation : « je m'engage à continuer sur ma lancée et à tenir la dragée haute à mes adversaires aux prochaines compétitions internationales. Je vais m'y employer dés mon retour ». Son aura, son panache ne manquera pas de rejaillir sur toute une jeune génération de sportifs qui ont besoin de références pour les pousser à se donner et à travailler pour récolter la gloire et les honneurs. L'émotion fut à son comble quand une autre légende, une référence du passé lointain mais jamais oublié, Gamoudi rejoignait Oussama sur l'estrade pour un échange de propos spontanés et un hommage touchant de l'actuel champion à son illustre prédécesseur. Le tout fut clôturé par une réception où l'ambiance était assez bon enfant. Un journaliste français disait pour le mot de la fin des jeux « La renommée est plus longue que la vie ». Gamoudi en sait quelque chose et Oussama aura bien vite fait de le constater !