Le Temps-Agences - L'Union européenne et l'Ukraine se sont engagées à conclure en 2009 un ambitieux accord d'association, sans se prononcer sur l'adhésion future de l'ex-république soviétique à l'UE. Nicolas Sarkozy, qui tient actuellement les rênes de l'UE, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, ont rencontré à Paris le président ukrainien Viktor Iouchtchenko pour un sommet UE-Ukraine sur fond de crise avec la Russie. "L'Ukraine est un pays européen qui partage avec l'Union une histoire et des valeurs communes", a déclaré le président français en annonçant la tenue de négociations pour la suppression des visas d'entrée dans l'UE pour les Ukrainiens. Prié de dire si cette formulation - "c'est la première fois qu'un tel vocabulaire a été utilisé", a-t-il souligné - signifiait que les Vingt-Sept étaient prêts à octroyer à l'Ukraine la perspective d'adhésion qu'elle demande, il a répondu : "L'accord d'association ne ferme aucune porte." L'accord d'association mènera notamment à la création d'une zone de libre échange et à un dialogue politique. Viktor Iouchtchenko s'est félicité de ce résultat. "Nous saluons le message envoyé par l'UE à l'Ukraine, ce message est plein d'espoir et de promesses", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Nous devrions nous souvenir que c'est un processus complexe qui demandera du temps." Le président ukrainien s'est également réjoui de l'appui de l'Union à la souveraineté territoriale de son pays après l'intervention militaire russe en Géorgie. "Celle-ci est aux yeux de l'Europe parfaitement non négociable", a conclu Nicolas Sarkozy en précisant que, lors de ses entretiens lundi avec le président russe, Dmitri Medvedev, dont il a obtenu le retrait des troupes russes de Géorgie, "rien n'a pu me laisser penser que le problème se posait."