Un industriel tunisois ne voulait pas rester seul avec son épouse dans la grande villa qu'il possédait à la Soukra. Il a proposé à son fils aîné de lui envoyer son enfant âgé de 17 ans pour lui égayer l'existence. Le grand-père s'est engagé à assurer les déplacements de l'enfant au lycée et à ses différentes autres occupations. C'était généralement le papy qui emmenait le garçon, le matin, et c'était l'un des chauffeurs qui s'acquittait de la besogne à la fin des cours. Le grand-père faisait tout pour rendre l'existence agréable à cet enfant et le maintenir chez lui. Il lui proposait de se faire accompagner par ses amis, garçons et filles, pour s'entraider dans la révision des cours. Ainsi, la villa devenait animée et le jeune adolescent était la nouvelle star. Parmi ses camarades, la grand-mère a remarqué que la fille des voisins devenait pratiquement l'amie intime de son petit fils. Elle allait avec lui au lycée et ils passaient le reste de la journée conjointement dans la villa. Cette fréquentation soutenue intriguait les grands-parents qui ont demandé à leur petit enfant de diminuer sa cadence et d'être plus réservé dans sa relation avec la jeune fille. Mais l'enfant ne l'entendait pas de cette oreille et tenait à sa copine, quitte à rentrer vivre chez lui et quitter le logis de ses grands-parents. Et comme le grand-père était libéral, certes, mais à cheval sur les principes, il s'est entendu avec son fils sur le retour de l'adolescent auprès de ses parents à la fin de l'année scolaire. La nouvelle était tombée tel un couperet sur la tête de la jeune fille âgée de 17 ans. Sa situation était d'autant plus difficile qu'elle avait senti des signes de grossesse dont elle avait fait part à son jeune compagnon. Elle avait cru que le départ de ce dernier chez lui était une fuite par rapport à cette grossesse. Donc, la jeune fille s'était sentie abandonnée et a décidé d'informer sa mère de sa situation. La mère était allée voir ses voisins, les grands-parents de l'adolescent. Ces derniers n'ont pas été surpris de cette complication somme toute attendue. Seulement, le grand-père était agressif à l'adresse de la mère de la petite adolescente lui faisant assumer la situation à laquelle les deux familles étaient parvenues. La mère s'était sentie blessée dans son amour-propre et a décidé d'aller porter plainte à la police. Mais, cette décision a été vite rattrapée par le père de la jeune fille qui lui a préféré une solution à l'amiable. Une Interruption Volontaire de Grossesse a été conjointement décidée par les deux familles et la jeune adolescente a été confiée à un psychiatre pour éviter les retombées de cette grossesse avortée. Les deux jeunes adolescents ont été appelés par leurs parents à faire preuve de beaucoup plus de responsabilité et de retenue dans leur relation si jamais ils tiennent à sa réussite. Au moins, ceux-là ont trouvé l'écoute et l'encadrement adéquat. Car ceci n'est pas du tout évident.