Tunis-Le Temps : Les faits dans la présente affaire avaient eu lieu le jour de l'Aïd Al Idha de l'année 2006. Cette fête où l'on commémore le sacrifice d'Abraham, a toujours été comme la plupart des fêtes religieuses, une occasion aux familles de se retrouver et éventuellement de se réconcilier au cas où il y aurait des différents entres des cousins ou même entre des frères. Hélas ce fut le contraire qui se produisit en l'occurrence entre deux frères qui avaient commencé par organiser une beuverie en invitant des amis communs. Tout avait pourtant bien commencé et les convives venus pour ce méchoui bien arrosé étaient bien servis. Mais, brusquement, l'un des frères entra dans un état d'hystérie en commençant à proférer des injures à toute l'assistance. Ce qui incita l'autre frère à intervenir pour essayer de l'assagir. En vain car il fit peu de cas des reproches de son frère, qui finit par prendre la mouche lui aussi en lui intimant l'ordre de quitter les lieux. Cela fut la goutte qui fit déborder le vase. En effet, se sentant humilié, le jeune homme hystérique, l'alcool y aidant, se saisit d'un couteau avec lequel il porta un coup à son frère en plein flanc. Ce qui provoqua l'éclatement du foie de la victime qui succomba des suites d'une forte hémorragie. Arrêté, l'agresseur reconnut devant le juge d'instruction près le tribunal de Grombalia, son forfait, déclarant toutefois qu'il n'avait du tout l'intention de tuer son frère et qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool. Il fut inculpé d'homicide volontaire et comparut dernièrement devant le Tribunal, pour répondre des faits dont il était accusé. La défense plaida l'absence de l'intention criminelle par l'accusé et sollicita la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des coups et blessures ayant généré la mort sans l'intention de la donner. Les parents quant à eux, bien qu'affectés, présentèrent un écrit dans lequel ils déclaraient se désister de l'action en demande des dommages et intérêts et retirer leur plainte. Le tribunal après en avoir délibéré condamna l'accusé à 10 ans d'emprisonnement, et 7 mois pour port prohibé d'arme blanche.