Quand on assiste à ce genre de match, ST-CSS on ne peut que passer en revue deux épopées de notre football, le souvenir de deux histoires, de quelques unes des plus belles confrontations, les plus spectaculaires de notre football. Le match d'hier une sorte de prolongation de ceux qui figurent dans les mémoires. Cette affiche de prestige a été à la hauteur des aspirations. Beau jeu, buts et fair play étaient au rendez-vous. Si le Stade Tunisien semble, en première mi-temps, plus sérieux que le Club Sportif Sfaxien, comme en témoigne sa prestation, il doit s'en vouloir de ne pas avoir été efficace, d'autant que son rival a abordé les débats avec une certaine parcimonie. Incompréhensible, de la part d'un finaliste de la Coupe de la CAF. Domination stérile Dès le coup de sifflet initial, les poulains de Ben Belgacem avaient campé dans le camp d'en face, mais toujours avec les mêmes imperfections que tout le monde connaît et qui, au fil des minutes avaient fini par sortir leur banc de ses gonds. Leur vis-à-vis n'était pourtant pas convaincant, n'arrivant jamais à maîtriser le jeu pendant au moins une trentaine de minutes. Durant tout ce temps, la domination était locale, mais au finish on butait sur un impérial Ratouli. A propos de ce portier, il mérite une mention spéciale car ayant fait basculer le match en la faveur des siens. On jouait la 28' et le Stade Tunisien bénéficiait d'un coup franc que Boulaâbi convertissait à la grande joie des siens. Piqués dans leur amour propre, les hommes de Ghraïri avaient changé de tactique. A la place du jeu long et sans relief, les Sfaxiens procédèrent par un jeu court basé sur les échanges rapides et les dédoublements sur les flancs. La domination change de camp, et leurs efforts ont été très vite récompensés, puisque à la 41' une distraction collective de l'arrière garde stadiste, sur un corner, offre l'égalisation à Hammami, auteur d'un beau tir croisé, dont, Zidane n'a pu que constater les dégâts. Réveil du CSS A la mi-temps, les rectificatifs apportés par Ghraïri n'ont pas été vains. Le jeu sfaxien est devenu davantage incisif depuis l'incorporation de Guemamdia lequel, vers la 49' minute conclut avec succès une belle et spectaculaire action. Korbi aurait pu remettre les pendules à l'heure mais Ratouli repousse des deux poings et éloigne le danger. A la 65' , le même keeper se distingua de nouveau en détournant un joli coup franc tiré par le jeune Msakni. Loin d'être destabilisés, Ben Amor et ses coéquipiers allaient confirmer leur domination par un troisième but. A la 71', en effet, Rouid, sur corner, passe comme un couteau dans du beurre, sans aucun marquage et s'en va loger le cuir au fond de la cage adverse. Le match est plié. Le Stade Tunisien a cherché à réagir, mais l'application lui faisait défaut. Le but qu'il a réussi à marquer par Khemir à trois minutes de la fin du match n'était qu'un cadeau de la défense des visiteurs. Ces derniers ont su résister après avoir trouvé les solutions pour museler une bonne équipe stadiste. Mohamed Ali EZZINE Synopsis Stade olympique d'El Menzah Assistance faible Temps d'automne Pelouse assez endommagée ST-CSS 2-3 Buts de Boulaâbi (28') et Khemir pour le ST et Hammami (41'), Guemamdia (49') et Rouid (71') pour le CSS Arbitrage de M. Nasrallah Jaouadi Joueurs avertis: Khaled Korbi (18', ST), Hachem Abbès (33', CSS) Formation des équipes ST: Aymen Zidane - Zaalani - Charni - Zaâïri - Boulaâbi - Korbi - Mabrouki - Sghaier - Berrabat - Jedidi - Khemir CSS: Ratouli - Bergaoui - Apoku - Nafti - Hammami - Abbès - K. Ben Amor - Bouzidi - Naby - Rouid - B'nouni Remplacements ST: Ouajih Sghaier par Iheb M'sakni, Mohamed Jedidi par Md Haj Ali CSS: Fraj Bnouni par Haykel Guemamdia, Hachem Abbès par Aymen Ben Amor, Soumah Naby par Hassine Jaber A chaud Ghraïri, coach sfaxien : "Nous récoltons ce que nous avons semé" "Je remercie mes joueurs pour leur réaction. Ce ne fut pas facile. Le Stade Tunisien a une équipe qui pratique un football de bonne facture. Nous avons laissé passer l'orage, étudié le jeu de notre adversaire, avant d'apporter les rectifications qui s'imposaient. nous avons récolté ce que nous avons semé". Ben Belgacem, coach stadiste : "Difficile à digérer" "La pilule est dure à avaler. Perdre un match comme cela, sur deux erreurs de marquage, fait mal, très mal même! Nous allons continuer à travailler et à corriger ce qu'il y a à corriger. Le volume du jeu a été intense, mais nous avons encaissé deux buts, comme des jeunots, comme des novices. Dommage pour tout le club et ce merveilleux public qui nous a réservé une forte ovation, même après la défaite".