Lorsqu'un deuxième étranger s'est présenté à la police pour porter plainte contre deux jeunes filles qui l'ont volé, les agents se sont rendus compte qu'il ne pourrait s'agir que de la même paire qui avait perpétré un vol pareil quelque temps plus tôt. Notre journal en avait fait le récit en temps réel. Les péripéties étaient similaires et la manière d'agir pratiquement la même. La seule différence résidait dans le fait que l'étranger avait rencontré les deux jeunes filles dans le café huppé de la Marsa où le trio a passé une soirée mémorable. Les deux jeunes filles étaient déjà là à l'arrivée de l'étranger et elles n'étaient pas connues des serviteurs du coin. D'ailleurs, elles n'attiraient pas particulièrement l'attention et l'étranger avait cru que la connaissance s'était faite d'une manière spontanée tellement les filles étaient d'apparence anodine et ne suscitaient point la prudence de celui qui les aborde. Mais les agents n'avaient pas le moindre doute concernant l'identité de ces jeunes filles et l'étau s'était resserré autour des voleuses car les enquêteurs avaient désormais leurs signalements précis. Les détails de la seconde plainte ont montré que le magot a été moins fabuleux que la précédente quand les deux jeunes filles avaient mis la main sur trois milles Euros et avaient dérobé une montre de grande valeur. Cette fois, l'étranger était un adepte des paiements électroniques et il n'avait dans son portefeuille que huit cent dollars. Les deux jeunes filles lui ont toutefois dérobé un ordinateur portable, une caméra et deux téléphones portables. Le mécanisme du vol était le même que le premier. Le trio avait passé ensemble une soirée mémorable. L'étranger a apprécié chez les deux jeunes filles leur côté intello. Elles ont apprécié chez le jeune étranger sa largesse qui dénote un grand pouvoir d'argent. Il a apprécié leur sens de bonne compagnie et leur a demandées de passer la nuit avec lui. Elles ont donné leur accord pour cette soirée galante. Le bonhomme a apprécié le fait que la question d'argent ne se soit pas posée et il avait cru être en Occident et qu'il s'agissait d'une galante compagnie anodine. Pourtant, les deux jeunes filles étaient très loin d'être des saintes et elles avaient déjà programmé de pigeonner le bonhomme. Une fois la soirée terminée, le bonhomme a emmené ses invitées dans la luxueuse demeure meublée qu'il a louée pour la semaine. Le groupe a, encore, bu quelques verres et les deux jeunes filles s'étaient données à tour de rôle à leur hôte. Et à chaque fois que l'une des jeunes filles était avec l'étranger, l'autre lui faisait les poches. Elles ont, également, volé ce qu'il y avait de plus valeureux dans son attache-case. A la fin, les deux jeunes filles ont mis un fort somnifère dans le verre de leur compagnon qui avait sombré dans un sommeil profond permettant aux deux jeunes filles de prendre la poudre d' escampette. Le lendemain, l'étranger s'était présenté à la police pour porter plainte. Il a donné les signalements des deux jeunes filles et il a même donné le nom de l'une d'elles. Elles ont été facilement localisées et appréhendées par la police qui les soupçonnait déjà d'être derrière le premier vol. Mais il n'y avait pas de preuves et les deux jeunes filles n'étaient pas connues dans les milieux de la pègre. Pour cette fois, les preuves ont été accumulées et les deux jeunes filles ont été emmenées au poste. Lors de l'interrogatoire, elles ont reconnu avoir dîné avec l'étranger mais elles ont essayé de nier le vol. Or, la police les a confrontées à celui auquel elles ont essayé de vendre le portable de la victime. Les deux jeunes filles ont fini par avouer leur forfait. Elles ont été arrêtées et elles comparaîtront bientôt devant la justice.