Gaza, ce bout de territoire d'à peine 360 kilomètres carrés, surpeuplé d'un million et demi de Palestiniens vit depuis plus de deux ans coupé du monde sous l'effet d'un blocus hermétique imposé par l'occupant israélien. Et la situation est appelée à empirer. Israël qui a renforcé le blocus, interdit le passage des convois humanitaires et bloque l'aide alimentaire et la livraison de carburant. De fait, les entrepôts, de l'UNRWA sont vides. "Cela signifie que des enfants, des mères de famille et des personnes âgées parmi les plus vulnérables et les plus défavorisées au Proche-Orient ne recevront plus l'assistance de l'ONU", annonce pathétiquement Chris Gunness, porte-parole de l'agence onusienne. Faut-il rappeler que 750.000 Gazaouis dépendent directement de cette aide et ne doivent leur survie que grâce à l'assistance des agences humanitaires. Les en priver, c'est signer leur arrêt de mort. Mais Israël s'en soucie comme d'une guigne. N'a-t-il pas transformé la vie de cette population cloîtrée dans une vaste prison à ciel ouvert en un redoutable enfer? Les cris d'alarme contre les risques d'une catastrophe humanitaire se multiplient et les rapports provenant de Gaza font état d'une situation désastreuse s'amplifiant de jour en jour. En effet, la pauvreté, le chômage et la mortalité infantile atteignent des taux record, les infrastructures, l'éducation et la santé subissent des dégâts ravageurs et les secteurs agricole et industriel sont quasiment réduits à néant. La vie des Gazaouis s'apparente aujourd'hui à un calvaire insoutenable aggravé par les meurtrières incursions de l'armée israélienne sous le prétexte fallacieux de riposte aux tirs de roquettes des militants du Hamas. Un constat affligeant et une transgression criarde des lois internationales dans l'indifférence totale des grandes puissances et sous le regard impuissant des pays arabes. Gaza continuera de croupir dans la misère sous le diktat d'un occupant haineux tant qu'Israël ne se conformera pas à la légalité et restituera les terres à leurs propriétaires et tant que les dirigeants Palestiniens continueront à s'entretuer reléguant au second plan leur cause principale et le recouvrement de leurs droits légitimes.