Plus j'avance dans l'âge professionnel, plus le doute ronge mon travail. Que ce soit à propos de mon travail "essentiel" de journaliste que celui "indispensable" de scénariste. Certains me disent, c'est bien de douter. Le doute est parfois motivant. Il permet de ne pas se faire dépasser, " ringardiser " par des jeunes loups de la profession (moi-même je faisais partie d'une "meute" qui espérait arracher sa place). Pourtant, mon doute est plus profond que cela. Il se nourrit de tout ce qui m'entoure, des valeurs devenues motrices et des discours qui imposent la non-sincérité. Les temps changent, les valeurs avec. L'espoir d'un meilleur monde est remplacé par le souhait d'un monde moins "bête". Mais quand tout le monde soutient le contraire, il ne reste que deux options. Faire demi-tour ou bien s'arrêter et laisser passer tous les autres...