Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
La compétitivité des PME, le transport, les NTIC et les compétences Focus - Ouverture, hier, de la 11ème session de la Commission des entreprises, de la facilitation du commerce et du développement
L'ancrage des pays en développement dans la sphère du commerce international passe inévitablement par l'amélioration de la compétitivité de leurs unités productives, notamment les PME et par la facilitation des procédures d'exercice du commerce. La Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) tient du 19 au 23 février courant à Genève, la 11ème session de la Commission des entreprises de la facilitation du commerce et du développement. La commission examinera lors de cette rencontre les moyens à même de renforcer les capacités productives des entreprises des pays en développement et de faciliter leurs participations au commerce international. Quatre questions de fond seront traitées par la Commission : l'amélioration de la compétitivité des PME, l'efficacité des transports et facilitation du commerce, la contribution des TIC et du commerce électronique au développement et la dynamisation des compétences pour la conduite de politiques commerciales stratégiques.
Intégrer les chaînes mondiales de valeur
Les pays en développement sont amenés à satisfaire les conditions préalables au renforcement des termes de l'échange avec l'extérieur. La taille des entreprises reste un majeur handicap à l'accroissement de leurs capacités productives. Pour atténuer la vulnérabilité de l'entreprise, la Tunisie encourage la création de consortiums d'entreprises en amont ou en aval. La concentration des entreprises est un moyen privilégié pour accroître leur taille de manière à améliorer leur positionnement sur le marché mondial, à éviter la faillite d'une unité productive, à promouvoir l'exportation des biens et services et à concurrencer des entreprises de taille importante. Pour intégrer les chaînes mondiales de valeur, la commission préconise la mise en place de mesures spécifiques pour améliorer la capacité d'offre des entreprises des pays en développement. L'efficacité des moyens de transport est l'une des conditions nécessaires mais non suffisante à l'impulsion du commerce international.
Atténuer les coûts élevés des opérations de commerce international
Les opérateurs du commerce international (exportateurs et importateurs) déplorent souvent les coûts élevés de transport et de dédouanement des marchandises mais aussi la lenteur administrative et les coûts élevés de l'importation et de l'exportation. La CNUCED affirme à ce titre que l'insuffisance des liaisons de transport avec l'extérieur et le manque de mesures de facilitation du commerce sans omettre les coûts élevés de transport augmentent les risques de marginalisation des pays en développement sans littoral. En Tunisie, conformément au rapport « Doing Business 2007 », le coût d'une opération d'exportation est estimé à 770 dollars américains (par conteneur) alors que le coût de l'importation est évalué à 600 dollars américains (par conteneur). Les durées moyennes nécessaires pour effectuer les opérations d'exportation et d'importation sont respectivement appréciées de 18 et 29 jours. Une législation et une réglementation favorables et l'accès aux réseaux mondiaux de transport sont nécessaires à la facilitation du commerce. Formation des compétences Les technologies de l'information et de la communication se présentent également comme dispositifs privilégiés au développement du commerce international via notamment le commerce électronique. Néanmoins, des obstacles d'ordre réglementaire, sécuritaire, technique et autres entravent la promotion du commerce électronique dans les pays en développement dont la Tunisie. Dans ce cadre, la commission des entreprises, de la facilitation du commerce et du développement examinera les moyens à même de soutenir les pays en développement (PED) dans leurs efforts visant l'optimisation de l'efficacité des TIC et du commerce électronique et ce, dans le contexte de l'application des résultats du Sommet Mondial sur la Société de l'Information. Le renforcement et l'encadrement des compétences sont indispensables à l'intégration des entreprises des pays en développement (PED) dans les chaînes mondiales de valeur. Le rôle des représentants commerciaux à l'étranger, par exemple, est capital dans l'assurance de la veille informationnelle pour les entreprises locales. A travers leurs rôles de relais, ils contribuent à mieux prospecter les marchés à l'export et veillent à faire circuler l'information commerciale en temps réel. D'où la nécessité de valoriser les compétences humaines en la matière de manière à mieux intégrer les politiques commerciales dans les stratégies de développement.
Les différentes questions relatives aux moyens à même d'impulser les flux du commerce international dans les pays en développement (PED) seront débattus durant les travaux de la 11ème session de la commission des entreprises qui évaluera les rapports des réunions d'experts correspondantes aux quatre thématiques.