La belle époque des quatre saisons semble révolue. Le monde climatique a basculé et le climat est devenu le virus de la planète et la préoccupation majeure de tous les dirigeants. On a enfin pris conscience qu'il est temps de s'intéresser au temps car il y a tant de facteurs qui menacent la terre et ses occupants. Et pourtant que n'a-t-on pas fait pour faire de la lutte contre le réchauffement climatique la priorité des priorités. Tel est le signe évident que la raison commence heureusement à triompher sur l'absurdité écologique. Jusqu'à présent c'est toujours le même dilemme qui se pose à la conscience des politiques : protection de l'environnement ou performance économique ? Où est la priorité ? Comment sortir de l'impasse ? Sauver le climat c'est l'affaire de tous. La solution est entre les mains des milieux politiques où les sceptiques sont encore majoritaires. On mesure l'échec a posteriori d'un président américain qui contestait l'hypothèse d'un réchauffement climatique d'origine anthropique, le jour où tous sauf lui acceptaient de ratifier le protocole de Kyoto. Dix ans plus tard on tire de nouveau la sonnette d'alarme. L'Europe vient de prendre une nouvelle initiative avec son plan climat, initiative qui précède les engagements d'un nouveau président américain volontariste qui s'est bel et bien engagé dans cette lutte mondiale. L'heure a sonné de parvenir à un Kyoto 2 pour éviter les pires scénarios catastrophes. C'est aujourd'hui qu'il faut agir car l'avenir de la planète est en jeu. Il est peut être temps d'octroyer des droits d'émissions égaux pour tous, une sorte de justice climatique. * Il est peut être temps de garantir pour les pays du sud un accès rapide et bon marché aux technologies pro-climat les plus récentes. * Il est peut être temps de faire la différence entre protection du climat et lutte contre la pauvreté. * Il est peut être temps de créer une organisation mondiale de l'environnement. * Il est peut être temps de ne plus laisser le temps détruire le climat car c'est une urgence planétaire. Si rien n'est fait, si les pays pollueurs ne dépassent pas leur égoïsme, des villages entiers risquent de disparaître devant la progression du désert, de nombreuses espèces aussi, de grandes vagues de migrations de réfugiés climatiques pourraient apparaître, 50 millions selon le secrétaire général de l'ONU. Le président des Maldives cherche une terre d'accueil pour les habitants de l'ile menacée de submersion. Quel désastre ! Quel scénario apocalyptique et tout cela n'est pas l'effet de l'exagération. Autant de réflexions qui pourraient servir lors de la prochaine conférence sur le climat qui aura lieu au début de l'année prochaine à Copenhague. L'essentiel c'est de voir dorénavant la vie en...vert, le rêve inassouvi de milliards d'hommes.