En concédant le nul au ST, les Clubistes venaient ainsi de dilapider deux précieux points qui pèseront lourd au moment du décompte final. Ce semi-échec a été d'autant plus mal ressenti qu'il a coïncidé avec la victoire des trois autres prétendants au titre et surtout celle du leader espérantiste. Celui-ci, après son succès aux dépens de l'ASM, a creusé l'écart le séparant des « Rouge et Blanc » à sept points. Le Club Africain doit en vouloir à lui-même, d'abord, dans la mesure où contre les Stadistes ils n'ont pas fourni la prestation escomptée de lui. Les hommes de Ben Chikha ont, certes, dominé la majeure partie de la rencontre face à un ST amorphe et mitigé, notamment en seconde mi-temps, mais leur domination fut le plus souvent territoriale s'étant limitée à quelques exceptions près au milieu du terrain tant il est vrai que le milieu clubiste a été assez limité au niveau de la construction du jeu. La petite forme, désormais, persistante de Sellami et le peu de concentration de Wissem Ben Yahia, qui, à l'évidence, avait l'esprit ailleurs. Ceci explique la rareté des occasions nettes de but, trois en tout dignes de ce nom. Le Club Africain doit aussi en vouloir à l'arbitre qui l'a privé d'un penalty indiscutable. Riadh Messaï, lui-même a admis et avalisé la faute commise par un défenseur sur Tchala, mais quelle mouche l'a piqué pour avoir perçu la faute hors de la surface de réparation, alors que même le presbyte pouvait voir qu'elle a été provoquée au moins un demi-mètre à l'intérieur des dix-huit mètres. Pourquoi a-t-il accordé seulement un coup-franc au lieu du penalty qui devait valoir probablement la victoire aux Clubistes. Seul Messaï connaît la réponse. N'allez pas nous dire surtout qu'il ne s'agissait que d'une simple erreur d'appréciation de l'arbitre. Les conséquences déplorables et condamnables, à la fois, du tort commis au Club Africain, les supportera ce dernier. Et la responsabilité de l'arbitre Riadh Messaï dans tout ce qui s'est produit dans les gradins. Il y a des chances qu'il sera à son tour blanchi, comme le furent ses prédécesseurs, dont le dernier en date a été Aouez Trabelsi, qui a privé le CSS d'un penalty évident devant sanctionner une charge violente de Bilel Ifa sur Nafti, pour se voir la semaine d'après désigné de suite à arbitrer un match de la Ligue I. Comme si de rien n'était.