Tunis-Le Temps - La chambre criminelle près le tribunal de première instance de Tunis, a eu dernièrement à juger une affaire d'abus de confiance dont fut accusé un agent de la poste. Celui-ci , fut chargé, dans le cadre de sa fonction, de porter 12 colis postaux au service de distribution aérienne de l'aéroport de Tunis-Carthage. Toutefois le responsable de ce service déclara que l'agent en question ne remit que 11 colis. Cela ressortait du moins d'après les inscriptions portées sur le registre du service où tout est minutieusement enregistré. Le douzième colis contenait une antenne parabolique dont l'expéditeur se manifesta après quelque temps pour déclarer que le destinataire n'avait pas reçu le colis en question. Suite à quoi, une enquête fut ouverte par les responsables du service postal concerné. Il s'avéra à la suite de cette enquête que l'agent en question a bel et bien gardé pour lui, le douzième colis contenant cette antenne parabolique. Inculpé d'abus de confiance, le préposé déclara qu'il n'était de mauvaise foi et qu'il n'avait pas l'intention de garder ce douzième colis. Il voulait, précisa-t-il s'assurer de son destinataire avant de le remettre au service concerné. Cette antenne parabolique a été d'ailleurs remise par son épouse, au responsable du service de distribution postale. L'avocat de la défense sollicita les circonstances atténuantes pour son client, dont l'acte qu'il commit constitue plutôt une omission qu'un détournement. D'autant plus que le propriétaire de cette antenne a récupéré son bien.