C'est la journée la plus meurtrière pour la bande de Gaza. Lançant son aviation bombarder aveuglément la population palestinienne de cette bande, soumise à un blocus inhumain, Israël franchit un nouveau cap dans sa politique de terreur. Le bilan est catastrophique : plus de 200 morts, des centaines de blessés dont plusieurs dans un état grave, avec des scènes de désolation dans les hôpitaux où s'entassent les corps déchiquetés et les blessés dans la confusion totale. Et Israël n'a aucunement l'intention d'arrêter le massacre, son ministre de la Défense avertissant avec arrogance que l'agression « se poursuivra et s'intensifiera autant que cela est nécessaire ». Il est clair qu'Israël est résolu à aller jusqu'au bout de ses sombres desseins de liquidation de masse. C'est dans la ligne droite de son histoire sanglante de Kafr Kacem et Dir Yassine, à Jénine, en passant par Sabra et Chatila. Il est clair aussi qu'il agit avec l'assurance d'une entière impunité. Les tirs de roquettes artisanales qui n'atteignent souvent pas le sud d'Israël et ne font au pire des cas que blesser un civil ou endommager un mur, exigent-ils une riposte d'une telle sauvagerie ? La population palestinienne méritait-elle un tel massacre ? Pourquoi l'Occident se confine-t-il dans un rôle complaisant envers Israël, passant sous silence ses violations des droits humanitaires et de la légalité internationale ? Il se contente dans le meilleur des cas à des appels à la retenue et à l'arrêt des violences. Souvent, il en impute la responsabilité aux Palestiniens. Pourtant, ces derniers ont fait preuve tout au long de leur histoire d'une réelle volonté de paix et d'une cohabitation pacifique avec Israël. Malheureusement, toutes les tentatives étaient vouées à l'échec car il s'avère que la paix est un danger mortel pour Israël. Chaque fois que l'on en est proche, des boufeteux rallument la mèche pour maintenir la tension.