Il y a un film célèbre. Il s'appelle « La nuit des généraux ». Il raconte le bombardement nazi du ghetto (juif) de Varsovie. On y voit Peter O'toole se dresser dans un char et d'un geste de la main droite il ordonne aux autres chars de cracher le feu et, de la main gauche, aux avions de bombarder le ghetto. Par milliers les Juifs ont été rasés. Déchiquetés. Les yeux bleus, froids, impassibles de Peter O'toole, symbolisaient le cynisme poussé à l'extrême. Plus de soixante ans après, Israël en a créé des Peter O'toole, avec la précision d'une horloge biologique. Dressés pour tuer. Eduqués dans la haine des Palestiniens. Dominateurs, ils forment un Etat-guerrier, un Etat-voyou et un Etat-assassin. Et ils sont le principal soutien d'un gouvernement qui se dit « démocratique » comme si la démocratie pouvait être dissociée de sa composante de base : l'humanisme, le sens de l'humanité. Cela fait une éternité que les Juifs font perpétuer le syndrome de l'insécurité. Ils ne se rendent pas compte qu'ils ont fini par s'y emmurer. C'est ce que Jean Daniel, un juif, décrit dans son ouvrage édifiant : « La prison juive ». Est-ce le sentiment de se sentir maudits pour avoir trahi Moïse ? Quel « peuple élu » fait subir aux autres ce que les Nazis et les Occidentaux lui avaient fait endurer ? Où a-t-elle pu vivre en sécurité, en paix, la diaspora juive, si ce n'est en terres arabes ? Et qui a le plus protégé les Juifs, à l'époque de l'expansion de l'Islam, si ce n'est le Prophète Mohamed, relayé par les Califes ? N'est-ce pas la population arabe d'Andalousie, à Cordoue, particulièrement, qui protégea les juifs contre les Almohades lesquels voulaient les exterminer ? Madame Livni a-t-elle jamais lu quoi que ce soit d'Ibn Rochd (Averroès) , elle qui ordonnait aux Israéliens arabes d'aller vivre chez les Arabes ? Aujourd'hui, il ne s'agit plus de paix, ni de retour aux résolutions onusiennes et encore moins à Oslo I, Oslo II ou même, Madrid. Car, « anéantir le Hamas », exigence fallacieuse de Tel-Aviv, se révèle être un prétexte. Non, Israël procède à une épuration ethnique. Un nettoyage encore plus sophistiqué que celui des Nazis. Gaza est en grande partie peuplée par les enfants de la première « Intifadha ». Les enfants de la pierre avaient humilié Israël. Aujourd'hui, celui-ci le leur fait payer. Maintenant, que valent les soldats israéliens sur le terrain et dans les combats corps à corps ? Pas grand chose, disent beaucoup d'observateurs. Jusqu'où tiendra la résistance palestinienne ? On ne le sait pas. Ce qui est sûr, c'est que cet empressement israélien à enclencher l'invasion terrestre procède de la technique de toujours : le fait accompli. Et c'est ainsi que, s'il est amené à négocier, il sera en situation de force. En fait, Israël brûle la politesse à Sarkozy, vraisemblablement, porteur d'un plan cohérent. Il profite de la présence pour deux semaines encore de ce Bush que l'Histoire maudira. Il mettra Obama dans une situation difficile, car s'il est effectivement l'anti-Bush il ne subira pas la loi de Tel-Aviv. Une fois Golda Meyer a dit ceci aux Palestiniens : « Nous vous pardonnerons, peut-être un jour, d'avoir tué nos enfants. Mais nous ne vous pardonnerons jamais de nous avoir mis dans la situation de devoir tuer les vôtres ». Elle mentait. Car Israël est un gros mensonge de « trois mille ans. La Shoah ? Une construction de l'esprit. Une fiction qui s'est traduite dans la tragédie palestinienne. Au nom de quoi ? D'une terre, à tous, « un peu trop promise ».