Calme et maîtrise de la part des forces de l'ordre Les lycéens ont pacifiquement manifesté en protestation contre l'agression israélienne contre Gaza. Un peu partout, à travers la République, les choses se sont passées calmement. Entre temps, les manifestations d'indignation des corps de métier et de la société civile, continuent. Les Tunisiens, enfants en bas âges, adultes, hommes et femmes, réitèrent leur attachement au peuple palestinien frère. Avant-hier et hier aussi, les élèves de plusieurs lycées de la capitale ont manifesté contre l'agression israélienne contre Gaza. Ils ont inventé leur propre slogan et leur propre manière de faire la marche. Cela a donné lieu à de drôles de scènes mais a montré surtout le potentiel des ces jeunes et la grande maîtrise de nos forces de l'ordre. Les élèves du lycée Imam Moslem rendent visite à ceux d'El Menzah 6, ces derniers se rendent au Lycée d'Ennasr, puis tous rejoignent les élèves d'El Menzah 9. Résultat : des centaines de jeunes dans une longue marche canalisés par les agents de l'ordre. “Ni études, ni enseignement jusqu'à la libération de la Palestine” crient les lycéens des Menazah, ceux de l'Ariana scandent ‘“ ni études ni enseignement jusqu'à la chute d'Israël”. Portant le “keffieh” palestinien, les jeunes ont parcouru un long chemin avec détermination. La vigilance des forces de l'ordre à El Menzah particulièrement a consisté à éviter les débordements. Rien de méchant, donc, juste des jeunes qui veulent se faire entendre et fuir les cours aussi. Les agents étaient indulgents et tentaient de calmer leur ardeur. Il a fallu les contrôler au moindre risque de débordement. Les images reçues des atrocités perpétrées par l'armée israélienne et le penchant naturel des adolescents à la protestation ont conduit à un mouvement massif spontané. Ils n'ont pas tous une idée politiquement claire sur ce qui se trame à Gaza, certains sont plus motivés par la fuite des cours que par la cause palestinienne, mais ils sont là, dans la rue à clamer que les Arabes ne doivent pas se taire. Même si leur action ne va pas faire avancer les choses, elle a fait savoir que les jeunes tunisiens sont capables de compatir au sort de nos frères palestiniens et que, de toutes les manières, quelque chose en ces jeunes interpelle leur sensibilité. La spontanéité d'une telle action montre qu'il n'y a guère d'instrumentalisation. Et il est important de souligner que les forces de l'ordre ont parfaitement su canaliser les ardeurs et avec beaucoup de calme.