Trop c'est trop, rien ni personne ne peuvent arrêter Israël qui frappe sans discontinuer depuis dix neuf jours la bande de Gaza qui n'est plus qu'un amas de décombres, sans le moindre remords ou regret pour ces victimes innocentes, sans se soucier de la volonté internationale, sans se priver de violer les lois internationales et qui continue de croire que sa sécurité passe par l'insécurité des autres. Israël continuera de frapper d'une main de fer, voila la promesse détonante et étonnante du 1er ministre israélien, promesse qui sera certainement tenue. Les roquettes ne justifient pas ce déluge de feu et le « terrorisme » du Hamas étiqueté infréquentable ne justifie pas ce terrorisme d'Etat d'Israël. Trop c'est trop s'exclament tous les modérés pris en otages par cette guerre et tous les hommes épris de paix qui croient encore naïvement certes à la légalité internationale. Pourquoi les résolutions du conseil de sécurité n'ont jamais été contraignantes quand il s'agit d'Israël ? Pourquoi la dernière en date est-elle restée lettre morte ? Que peut faire le secrétaire général de l'ONU dans une région où la force est la loi sinon constater les dégâts et supplier le bourreau d'arrêter son massacre ? Trop c'est trop. Trop d'impunité pour un Etat qui veut se venger de son passé et qui croit que la violence est seule susceptible d'ouvrir la voie au dialogue, au retour à la raison. Suprême dérision. N'a-t-on pas compris qu'Israël ne veut négocier que sur un champ de ruines, en commettant des actes odieux comme de tirer sur des ambulances, des maisons ou des écoles ? Israël ne se bat pas uniquement pour respecter une règle du jeu mais pour l'établir par la force, la violence, la guerre unilatérale et disproportionnée. Mais il n'est pas disproportionné aux Palestiniens qui subissent malgré eux une injustice flagrante et honteuse depuis plus de quarante ans de vouloir vivre ou plutôt survivre. Des crimes de guerre il y en eut à travers l'histoire mais jamais avec un tel acharnement et autant de moyens. Une pulsion meurtrière sur laquelle devraient bien se pencher un jour, historiens, politologues et psychiatres.