Il est de ces enterrements qui parlent. Celui de Fadhel Zaraâ, hier, au Jellaz en est un. La famille sportive a pu ainsi témoigner sa reconnaissance envers un dirigeant qui s'est passionné pour le football jusqu'à faire corps avec lui, président de l'ASDjerba puis membre fédéral, Fadhel Zaraâ a fait du statut de dirigeant sa raison d'être, s'inscrivant ainsi dans la lignée de ceux qui ont été immortalisés pour cette cause noble. Ses amis qui se sont retrouvés hier pour des adieux émouvants se sont mis au souvenir de ses nombreuses qualités humaines et des sacrifices consentis pour le football. La foule immense, a pu aussi mesurer la popularité d'un homme parti avec un capital inégalable: l'estime de tous et une image intacte. Présider un club à moins de trente ans puis intégrer la FTF à moins de quarante, voilà ce qui est édifiant. Mais la maladie, implacable, ramène l'homme à une autre raison. Dans sa souffrance, Fadhel Zaraâ est demeuré stoïque considérant qu'il y a un temps pour vivre et un autre pour témoigner de vivre. A quarante neuf ans, il nous quitte donc avec un beau palmarès, ce qui consolera sans doute sa famille et tous ceux qui l'ont côtoyé et aimé. Et ils sont très nombreux. Reconnaissons au sport au moins cela. Dieu ait son âme.