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Nos émissions jeux à la télé ne poussent pas haut
Télévision : Question pour un « champignon »
Publié dans Le Temps le 12 - 02 - 2009

Quand on apprend que l'émission « Des chiffres et des lettres » vient de fêter ses 37 ans d'existence, lorsqu'on sait que Julien Lepers anime depuis 20 ans son émission « Question pour un champion » et que le programme « Les Z'amours » animé par Tex depuis quelques années a déjà 8 ans,
on se demande pourquoi nous n'avons chez nous aucune émission de jeu qui ait la vie aussi longue. Pourquoi, en effet, change-t-on d'émissions et d'animateurs tous les ans et parfois tous les semestres ? On croyait avoir trouvé dans « Dlilek Mlak » la panacée qui nous guérirait des soirées ennuyeuses passées à suivre un mauvais feuilleton ou un débat minable ! Que non, l'émission fut vite remplacée par une autre et encore une autre en très peu de temps.

Frustrant !
Avant, non plus, les émissions de jeu au souffle long n'existaient pas sur nos chaînes. On a transposé pourtant tous les modèles, de l'anglais au français en passant par l'américain et l'italien. Les différents animateurs qui se sont relayés pour essayer de les faire adopter par le public tunisien n'y sont pas parvenus pour multiples raisons. Pourtant, les téléspectateurs de chez nous sont friands de jeux télévisés notamment lorsqu'ils récompensent grassement le ou les gagnants. On en a eu la preuve lors du fameux « Dlilek Mlak » ou bien à l'occasion de la diffusion sur des chaînes arabes ou occidentales du jeu intitulé« Qui veut gagner des millions ».

L'impact des animateurs
Qu'est-ce qui fait échouer nos émissions de jeu à la télé ? Il n'y a pas l'ombre d'un doute que la personnalité de leurs animateurs joue beaucoup dans la réussite de ce genre de spectacle : celui qui dénigre les candidats, celui qui n'imprime pas un rythme vif à l'émission, celui qui pose maladroitement les questions, celui qui est dénué d'humour, de présence d'esprit et de sens de la répartie, celui qui s'énerve facilement et le cache mal, celui qui n'a pas de présence sympathique ou qui a plus de trac que les joueurs, tous ces animateurs ont peu de chances de passer le cap de dix ou 20 épisodes.

Les questions bêtes
Les règles du jeu proposé doivent certainement avoir un rôle à jouer dans le succès de l'émission : si elles réservent trop de place au hasard et à la chance, elles peuvent au bout d'un certain temps changer le statut du programme, puisque celui-ci finira par ressembler aux tombolas et perdra son caractère ludique et sa fonction divertissante. Si les questions posées ne font appel à aucune culture du candidat sinon à celle de la nullité (à supposer bien sûr que les nuls ont une culture digne de ce nom), l'émission contribuera dangereusement à l'abrutissement de son public et n'échappera pas de ce fait aux critiques les plus virulentes. Quand d'autre part, le gagnant du jeu est récompensé par un prix dérisoire ou symbolique, le public boudera tout logiquement l'émission et précipitera sa disparition.

Les autres clés du succès
D'autres facteurs interviennent aussi pour rallonger la vie d'un programme de jeux : en France, les équipes des émissions à succès ont lancé sur l'ensemble du territoire des clubs qui prolongent le plaisir des amateurs en dehors des heures de diffusion de leur émission favorite. Il existe actuellement plus de 100 associations de ce genre réparties entre la France, la Belgique et la Suisse. Des jeux de sociétés portant le même nom et adoptant les mêmes principes sont vendus partout en Europe. La longévité exceptionnelle du jeu « des chiffres et des lettres » doit beaucoup elle aussi à ce système de large diffusion. Il est important également de réduire la durée de l'émission pour qu'elle n'excède pas les 60 minutes. L'heure à laquelle le programme est diffusé doit être rigoureusement étudiée. Il faut en effet garantir un taux d'audience respectable et surtout durable. Quant au public ciblé, il ne faut exclure personne : jeunes et moins jeunes des deux sexes doivent se sentir motivés non seulement pour suivre l'émission mais aussi pour y participer de chez eux ou en direct. C'est dans ce sens que les émissions de jeu à succès ont introduit le principe de l'interactivité en concevant régulièrement des questions à poser aux spectateurs et en récompensant généreusement ces derniers. Même le public du plateau est associé diversement à l'émission.

Coups bas et jalousies
Il doit y avoir d'autres facteurs qui font réussir une émission de jeu ou la font foirer : le faible financement par exemple, les décors mal conçus, le manque de spontanéité au sein du public présent sur le plateau, le refus de travailler en équipe et la volonté récurrente chez certains animateurs de décider de tout et d'éclipser tous les autres artisans du succès etc. N'oublions pas non plus les coups bas orchestrés par les jaloux ou par des membres de la direction des programmes.
Mais ose-t-on croire que Julien Lepers, Thierry Beccaro (animateur de Motus sur France 2), que Tex, Laurent Romejko, Jean-Luc Reichmann (« Attention à la marche » sur TF1) et tant d'autres n'aient pas eu à affronter les envieux et les amateurs de cabales. Pourquoi alors leurs émissions sont -elles promises à des carrières encore plus longues. Chez nous, il doit y avoir anguille sous roche !


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