Tunis-Le Temps-Il avait épié son voisin et remarqué les beaux meubles ainsi que les objets de valeur, que ce dernier avait chez lui à Soliman. Ce père de famille n'avait pourtant rien d'un malfaiteur ou d'un voleur. Et pourtant l'idée de cambrioler la maison de son voisin ne cessait de le travailler. Profitant que le maître de céans était absent, il décida de s'y introduire, et pour cela il se fit aider par son fils auquel il demanda de le suivre pour s'introduire dans la maison de son voisin. Ils commencèrent par faire le mur du jardin pour ensuite pénétrer dans les lieux, par la fenêtre de la cuisine après avoir brisé un des carreaux. Là ils purent opérer à leur guise. Le père ayant déniché l'endroit où le propriétaire cachait son argent, il renonça à s'emparer des objets de valeur ou des meubles. En effet sous un des fauteuils au salon, était planquée la somme de 10 mille dinars que le cambrioleur emporta avant de quitter les lieux avec son fils, comme si de rien n'était. Cependant le propriétaire constatant la disparition de la somme d'argent en question déposa une plainte à la police, où il affirma qu'il soupçonnait son voisin. Il avait remarqué le fil de celui-ci sur le toit de sa maison, et il s'est dit qu'il y avait certainement anguille sous roche. Arrêté, le voisin s'avéra être le cambrioleur, étant donné les lourdes présomptions qu'il y avait à son encontre. Il nia toutefois les faits incriminés, et son avocat plaida l'absence de preuves tangibles pouvant corroborer l'accusation à l'égard de son client. Il sollicita sur cette base, son acquittement. Toutefois, le tribunal après en avoir délibéré, déclara l'accusé coupable et le condamna à deux ans de prison.