Un ex-secrétaire général du syndicat démissionne La contestation s'amplifie chez les enseignants du supérieur. Ils reprochent à la direction de la centrale syndicale la signature le 23 janvier dernier de l'accord des augmentations salariales spécifiques les concernant dans le cadre des négociations sociales sans consulter la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS). Ils ont tenu une réunion le 31 janvier à la place Mohamed Ali devant le siège de l'UGTT au cours de laquelle ils ont dénoncé avec force l'accord signé et ont appelé la direction de la centrale syndicale de renier cet accord qu'ils jugent "au deça de leurs revendications". Certains universitaires sont allés même jusqu'à appeler leurs collègues de démissionner de l'UGTT et de créer un autre syndicat. Ce pas a été franchi par un ex-secrétaire général du syndicat de l'enseignement supérieur Moncef Ben Slimane qui vient dans une lettre adressée au secrétaire général de la centrale syndicale Abdessalem Jrad d'annoncer sa démission.
Tractations Du côté de la direction de la centrale syndicale Moncef Zahi membre du bureau exécutif qui a signé l'accord en question au nom de l'UGTT et qui a été présent au cours de la réunion du 31 janvier, a expliqué que lors des négociations sociales "il s'est avéré qu'il y a une somme fixée du montant des toutes les augmentations qu'il ne fallait pas dépasser donc les calculs du taux des augmentations se sont faits en tenant compte de cette exigence". Une explication qui n'a pas contenté les universitaires dont certains ont aussi dénoncé la position du bureau exécutif de la FGESRS qui (selon eux) "n'a pas pris de position sur la question et dont le secrétaire général Sami Aouadi n'a pas dénoncé l'accord mais a parlé d'un simple malentendu qu'il faut réparer "Nous sommes en tractation avec la direction de la centrale syndicale" a-t-il déclaré.