Le sacre se joue sur les gains des matches supposés faciles Abdelmajid Gobantini a focalisé cette fois-ci sur le haut du tableau à partir du moment où le titre va se jouer entre trois équipes contrairement à ce que l'on croyait quand l'Espérance comptait jusqu'à sept points d'avance sur le Club Africain deuxième et sept sur l'ES Sahel, troisième. Maintenant que l'écart n'est plus que de quatre points entre le premier et le troisième, tout reste possible. EST :pression, stress et inexpérience Pour notre consultant les joueurs de l'Espérance n'ont pas su gérer la pression engendrée par la succession des rencontres qui appellent l'obligation des résultats pour une équipe jouant sur plusieurs fronts. Cette pression ajoutée au stress augmentent au fur et à mesure que la compétition tire à sa fin. Et là c'est l'expérience qui doit intervenir, qualité qui manque à plusieurs parmi les joueurs de l'Espérance. Et comme ceux supposés plus rompus à ce genre de situation sont en baisse de forme, cela explique en grande partie les six points perdus à Jendouba, Béja et face au CS Hammam-Lif. Et que l'on n'impute pas ces défaillances aux seuls défenseurs sachant qu'une équipe est un tout et que la responsabilité est partagée. Enfin que l'on ne reproche pas aux Hammam-lifois d'avoir profité des déchets entrevus samedi dernier pour s'en sortir avec le partage des points. Et puis un titre se joue sur le gain des matches supposés faciles face aux équipes moins nanties. Il reste à présent à l'Espérance de bien se préparer pour le derby du dimanche prochain si elle veut repartir du "bon pied". Un match qu'il faudra savoir gagner dans la souffrance. Pour cela et à défaut de manque d'expérience, il faudra du caractère beaucoup de caractère. Par ailleurs la présence de Oussama Darragi, un joueur que j'estime incontournable, est plus que nécessaire pour animer le jeu et mettre les attaquants dans de très bonnes situations pour marquer. Car Darragi a bien manqué à l'équipe dernièrement.
CA : force de caractère et réalisme Le Club Africain n'est plus qu'à un point de l'Espérance ST. Plus que jamais, ses joueurs croient au titre ajoute Abdelmajid Gobantini. Ce qui sépare l'Espérance du Club Africain c'est la force de caractère et le réalisme quasiment absents chez les "sang et or". Au Club Africain, l'essentiel a toujours été de gagner abstraction faite de la manière et du score final. A La Marsa et sur un terrain qui ne leur est guère favorable, ils ont su s'y adapter et battre une équipe locale pourtant transformée sur le plan mental par la venue de Khaled Ben Yahia et cherchant coûte que coûte à sortir un pied du guêpier de la relégation. Il faut le faire là où il n'est pas souvent facile d'y parvenir. C'est pourquoi je dis que le Club Africain joue dans la peau d'un champion.
L'Etoile : Une métamorphose attendue Abdelmajid Gobantini a toujours cru que l'ES Sahel reviendra dans la course au titre dans la mesure où il fallait un certain temps d'apprentissage mais surtout d'adaptation pour les nouveaux recrutés. Aujourd'hui, c'est fait en grande partie. Ce n'est certes pas la grande Etoile et nous l'avons relevé au cours de sa seconde mi-temps face à l'AS Kasserine. Et quand on sait que son meilleur buteur est un défenseur (Ammar Jmal) il faut bien se rendre à l'évidence d'autant plus que rien que dimanche dernier, il a fallu deux buts de Abdennour (un autre défenseur) pour que l'Etoile engrange trois points. Toujours est-il que tous les pronostics restent d'actualité et on verra un peu plus clair dimanche prochain.
Il restera 15 points à engranger "Je dis bien un peu plus clair" a insisté notre consultant car quelle que soit l'issue du derby Club Africain - Espérance, le titre est loin d'être joué quand on sait qu'il restera cinq journées à disputer et qu'aucune des trois équipes de tête ne sera à l'abri d'une mauvaise surprise. D'accord le perdant gardera des séquelles mais il restera tout de même 15 points à engranger et ce n'est pas peu. En cas d'un score de parité, c'est l'Etoile qui en tirera profit, toujours faut-il qu'elle batte son voisin de Hammma-Sousse un autre derby à l'issue incertaine. Côté relégation. C'est toujours le flou qui persiste bien que Jendouba Sport croit au maintien après ses deux dernières sorties dont celle de Bizerte. Le cœur y est mais il faut que l'environnement préserve l'ambiance qui prévaut dans le groupe, les finances également. La situation de l'AS Kasserine est beaucoup plus préoccupante. Il ne s'agit pas de bien jouer mais de marquer et les Kasserinois en souffrent. Abdelmajid Gobantini ne voit pas comment ces derniers vont pouvoir s'en sortir L'O. Béja, comme EGS Gafsa et l'AS Marsa ne sont pas encore au bout de leurs peines. Cinq points séparent les Béjaois 10èmes de Jendouba Sports 13ème, c'est que rien n'est encore joué et que ces trois équipes restent menacées. Le facteur confiance est nécessaire pour surmonter un tant soit peu les difficultés de gestion de cette fin de championnat. Que dire du CS Sfaxien, du CA Bizertin du CS Hammam-Lif comme de l'ES Hammam si ce n'est de laisser travailler en paix les entraîneurs actuellement en exercice.