Tunis-le Temps- cette affaire de faux billets, éclata lors de l'interpellation d'un jeune homme, trouvé porteur de la somme de cinquante dinars en faux billets. Conduit au poste de police de Nabeul, il déclara qu'un autre jeune homme lui avait donné ces billets à l'occasion d'une opération commerciale, et qu'il n'était pas au courant de leur origine suspecte. Arrêté, celui-ci déclara à son tour qu'il avait obtenu ces billets de la part de deux autres individus en contrepartie de la vente d'un téléphone portable. Il ignorait qu'ils étaient des faussaires. Toutefois, ces deux derniers étaient en état de fuite, tandis que les deux autres, ont comparu devant le tribunal de première instance, qui les condamna à cinq ans de prison chacun. Les deux accusés qui restaient en fuite écopèrent de la prison à la perpétuité par défaut. Les deux jeunes hommes, qui étaient en état d'arrestation et qui furent condamnés en première instance, interjetèrent appel, et comparurent dernièrement devant la cour. Ils réitérèrent leurs déclarations données tout au long des étapes de la procédure et jusqu'à devant le tribunal de première instance, affirmant surtout qu'ils n'étaient pas au courant de l'origine suspecte des faux billets concernés. L'avocat de la défense plaida l'absence de preuves, insistant sur le fait que ses clients avaient eu ces faux billets entre les mains à l'occasion de certaines opérations commerciales et qu'ils étaient tout à fait de bonne foi. D'autant plus qu'il n'y a aucun élément, à part ces billets saisis sur eux, qui puisse établir leur culpabilité de manière certaine et indubitable. Il sollicita de ce fait, l'acquittement de ses clients qui doivent sur le plan juridique, au moins bénéficier du doute. La cour suivit la thèse de la défense en les acquittant, tandis qu'elle confirma la peine de prison à la perpétuité, pour les accusés en état de fuite.