Pour remédier au problème de la circulation notamment dans la capitale, le maire de Tunis a indiqué dans une conférence de presse que la municipalité se penche sur la réalisation d'une étude d'un plan de régularisation du trafic et ce, en coordination avec des entreprises espagnoles. Mais en attendant la réalisation de ce plan qui va mettre des mois sinon des années et coûter une fortune, les services municipaux peuvent s'ils s'y mettent résoudre en partie ce problème. Faisons un tour dans le centre ville pour voir plus clair. Mais d'abord identifions les causes à l'origine de ce problème. Elles se résument en ces maux : le stationnement anarchique "toléré" par les services municipaux, le commerce parallèle dans les rues toléré ou autorisé par les mêmes services. Le défaut de signalisation dans certains carrefours et rues et aussi l'inadaptation dans certains endroits du plan de circulation. Ces lacunes cumulées engendrent les embouteillages quotidiens notamment dans le centre ville.
Calvaire A la rue de Madrid des véhicules de toutes sortes sont stationnés sur les trottoirs et d'autres en double file. Dans cette rue l'embouteillage y est permanent. Il est dû à ce stationnement anarchique mais aussi à l'exiguïté de l'intersection avec l'avenue de la Liberté qui donne sur la place de la République. Ici on se demande pourquoi les services municipaux laisse perdurer cet état des lieux alors qu'il suffit d'enlever le parterre au milieu de l'intersection pour l'élargir et permettre aux véhicules d'y circuler aisément. Un peu plus loin à gauche au carrefour qui mène à la rue de la Palestine et à l'avenue Jean Jaurès et qui est traversé par les rails du métro il y a un arrêt de bus alors que ce tronçon à double sens ne permet le passage qu'à un seul véhicule. C'est le calvaire pour les conducteurs de voitures qui y circulent constamment gênés par le passage du métro mais surtout par l'arrêt fréquent des véhicules de transport en commun. A la rue étroite du Caire les voitures des propriétaires des restaurants et des boutiques sont stationnées à longueur de journées en toute impunité alors que le parking qui est à deux pas est pratiquement toujours à moitié vide.
Rigueur Au carrefour de l'avenue de la Liberté et de celles de Hédi Chaker et des Etats-Unis. Devant les immeubles abritant des services administratifs les voitures luxueuses de fonction trônent toute la journée sur les trottoirs rendant très difficile le passage des piétons. A l'avenue Mohamed V en face de l'école Abdelli à la sortie des cours les parents attendent leurs enfants dans leurs voitures garées en double voix triple file bloquant ainsi la circulation et ce, au vu et au su de tout le monde et ce manège dure depuis des années en toute impunité comme si certains sont au dessus de la loi. A la rue de Londres et devant un établissement abritant un service municipal chargé de la circulation ce sont les voitures de fonction de ce service qui sont garées sur le trottoir ou en double file. Près du marché Sidi Bahri on autorise ou on tolère et cela revient au même les marchands ambulants et ceux de la friperie à exposer leurs produits sur les trottoirs et même en pleine rue rendant ainsi la circulation pratiquement impossible. De même dans les rues Charles De Gaule, Al Jazira et d'autres. Ainsi en se répétant un peu partout ce phénomène se répercute sur la fluidité de la circulation et engendre inéluctablement les embouteillages monstres notamment au centre ville. Donc les solutions pour remédier au problème de la circulation à Tunis sont du ressort des services municipaux qui n'ont pas besoin de recourir aux entreprises espagnoles pour contrôler le stationnement anarchique des voitures ou des étals des commerçants ambulants. Mais ils ont besoin de plus de rigueur dans l'action...