La victoire obtenue au stade d'Amman aux dépens d'El Fayçali qui ne fait pratiquement pas de concessions sur son terrain a procuré énormément de bonheur aux supporters "Noir et Blanc". Elle devra en principe sceller la réconciliation entre eux et le groupe et plus particulièrement l'entraîneur Ghazi Gheraïri. Mais au-delà de son apport positif sur l'ambiance générale du club qui n'était pas il faut le reconnaître au beau fixe depuis notamment la perte de la finale de la supercoupe africaine contre Al Ahly du Caire, cette victoire est venue administrer de nouveau la preuve que le CSS quand il joue au niveau local et celui qui dispute les compétitions arabes ou continentales ne sont en rien comparables. Les Clubistes de Sfax toujours transcendés par leurs engagements extérieurs évoluent souvent à un palier nettement supérieur à celui qui les caractérise au niveau local où ils alternent le bon et le moins bon. Durant les cinq précédentes saisons ils ont disputé cinq finales et ils ont remporté trois (une finale en Champion's League arabe et deux en Coupe de la CAF), cela sans compter les deux finales en supercoupe perdues face à l'Etoile du Sahel (2008) et El Ahly sur le même score de 1-2. A quand se demandent toutes les parties prenantes du club de voir les Nafti et consorts accorder la même importance à leurs engagements au niveau national? Pour le moment les Sfaxiens continuent de cultiver le mystère. L'énigme paraît en effet bien indéchiffrable.
Malgré la victoire à Amman, tout reste à faire Malgré leur probante victoire par 3 buts à 2 qui aurait pu être plus large encore, les "Noir et Blanc" ont accompli un pas de géant sur la voie de la qualification en demi-finale de la Champion's Lague Arabe. Mais le billet donnant droit de figurer dans le dernier carré d'as n'est pas encore acquis. Il reste une seconde manche à livrer à Sfax et il est indispensable que notre représentant la négocie avec tout le sérieux requis. La certitude absolue en football n'existe pas et le pire des pièges dans ce genre de situation propice à l'excès de confiance c'est de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. A quand la réhabilitation de Jabeur. Même s'il avait toutes les raisons de se considérer lésé par les choix de son entraîneur le vouant la plupart du temps au banc des remplaçants, Houcine Jabeur a très mal agi en refusant de faire son entrée à la 85' contre le S.Tunisien pour le compte de la 19ème journée. Cela lui a valu d'être relégué avec les espoirs en attendant qu'il soit incessamment traduit devant le conseil de discipline du club. Déjà il a été privé du voyage en Jordanie et une simple sanction financière devra en principe suffire. Houcine Jabeur qui a entretemps présenté ses excuses aux dirigeants et à son entraîneur devra bénéficier de circonstances atténuantes vu son jeune âge. Surtout qu'il en a totalement tenu entretemps la leçon.