Le tribunal de première instance de Tunis a condamné un mari à deux ans de prison pour avoir agressé sa femme. Cette dernière s'en est sortie avec une incapacité physique estimée à 15%. L'accusé dans cette affaire est un homme qui frise la cinquantaine avec l'apparence d'un adulte sensé et qui jouit de toutes ses facultés mentales. Il est accusé de violences graves et menaces avec une arme blanche sur la personne de son épouse. Celle-ci avait demandé à son mari de lui remettre une somme d'argent afin de faire des courses, lorsqu'elle fut surprise de voir son mari de la sommer de se taire et de ne plus lui demander d'argent. Dés lors, une altercation éclata qui dégénéra rapidement en une véritable bagarre. EN proie à une violente colère, l'époux tenta même de tuer sa femme en la menaçant avec un couteau, avant de lui administrer une véritable correction qui lui a valu d'être admise d'urgence dans un hôpital de la place où les médecins lui ont prescrit un repos de vingt jours. Alertés, les agents de l'ordre ont arrêté l'époux qui a nié les faits, déclarant que sa femme avait glissé sur le sol ce qui lui a causé ces blessures. Traduit devant le tribunal de première instance de Tunis, l'époux, nia catégoriquement devant la chambre criminelle, avoir procédé à des tels agissements, reconnaissant toutefois que des querelles l'opposaient souvent à son épouse. Il s'étonna même qu'elle demande le divorce, alors qu'il ne l'avait jamais menacée ou violentée. L'avocat de la défense sollicita les circonstances atténuantes affirmant que la victime l'a accusé par vengeance, clamant l'innocence de son client et assurant qu'il n y avait aucune preuve de sa culpabilité. De ce fait il ajouta que le délit n'est pas établi et que l'accusation n'est basée sur aucun indice certifiant que son client avait tenté de menacer ou de tuer son épouse. Il a sollicité de faire profiter son client du bénéfice du doute. Le tribunal l'a condamné à deux ans de prison ferme.