Finalement, la date de l'Assemblée Générale Extraordinaire de la FTF vient d'être confirmée officiellement par la FTF, après avoir été annoncée officieusement par la tutelle : ce sera le 16 mars 2007. Enfin après deux années de flou, nous allons sortir du trou et "rétablir une légalité internationale" qui nous a fait un mal fou à cause d'un laxisme facilement explicable mais difficilement justifiable (car "l'intérêt national", le pauvre, n'y est pour rien). Enfin le bout du tunnel, sommes-nous tentés d'écrire. Enfin, presque ! En effet, il y a lieu, maintenant, de voter sur un projet. Et dans ce projet, un élément fondamental mérite d'être analysé et commenté : scrutin nominal (candidature individuelle) on scrutin de liste (vote en bloc) ? Ce sera, bien sûr, aux clubs de choisir et il faut dire que le moment est, vraiment, historique. Avec le scrutin nominal, il y avait le système des collèges et les candidatures étaient individuelles : le vote se faisait, donc, intentu personae. Ce vote avait un avantage : la liberté individuelle, le droit au candidat à se présenter, mais son inconvenient tient au fait que le vote était subjectif, il se faisait en fonction de la personne. Or avec le scrutin de liste, le vote devient (du moins, théoriquement) objectif, il concerne un programme (si jamais il y 'en a !) présenté par 12 candidats dont le chef de file est le futur président, objet d'un vote distinct. Imaginons un scénario : deux candidats à la présidence avec des listes A et B. Le président A est élu mais c'est la liste B qui passe pour le vote des membres. C'est une éventualité à ne pas exclure, s'agissant de deux votes différents. En outre, il ne faut pas perdre de vue que le scrutin de liste est le propre des élections politiques, car les Partis s'imposent une discipline partisane bien rigoureuse. Est-ce possible dans une institution sportive ? N'y a-t-il pas, quelque part, une atteinte au principe de la liberté individuelle ? "Je veux être candidat, mais dans aucune liste", entend-on certaines voix. Et cette liste peut-elle être suffisamment indépendante pour ne pas subir les influences ? M. Slim Chiboub, lors d'un récent débat télévisé, n'a pas caché le fait (connu) que la tutelle ne peut pas regarder faire sans lever le petit doigt (logique) car la FTF ne peut pas être "un Etat dans l'Etat", mais cette influence sera-t-elle "directoriale" (oui, c'est bien et c'est logique) ou "dictatoriale" (là, non, ce sera une désignation en bloc) ? Seule l'Histoire et le... 16 mars nous le diront...