•Le Bâtonnier décide que toute participation à la télé sera assujettie à une autorisation délivrée par lui •Fethi El Mouldi: "Le linge je le laverai devant le Conseil et non devant les médias" Une émission qui a traité du cas d'une citoyenne qui a prétendu être victime d'une escroquerie de la part de son avocat qui a, selon elle, encaissé les 190 mille dinars de dommages et intérêts lui ayant été attribués par le tribunal. Cette émission a soulevé un véritable tollé au sein de la profession. Me Béchir Essid: "Désormais, pour toute participation télévisuelle, il faudra l'autorisation du Bâtonnier" Le Bâtonnier Me Béchir Essid nous a déclaré que "Dorénavant tous les avocats désireux de participer à une émission télévisée devront au préalable obtenir une autorisation du Bâtonnier. De même le Conseil de l'Ordre a appelé les présidents des 3 sections du Conseil de Tunis, Sousse et Sfax de prendre des mesures disciplinaires contre les avocats qui participent à des émissions portant atteinte à l'image de marque de la profession. Nous sommes pour la liberté de la presse. Mais dans le cadre de la loi et de la déontologie de la profession".
Fethi El Mouldi "J'ai défendu l'honneur de la profession" De son côté Me Fethi El Mouldi l'un des avocats qui ont participé à l'émission controversée et qui pourrait être traduit devant le conseil de discipline a souligné "j'accepte la décision du Conseil de l'ordre et je suis prêt à assumer mes responsabilités d'autant plus que je n'ai fait que défendre l'honneur de la profession. Dans tout ce que j'avais dit lors de toutes les émissions il n'y avait rien qui touche à l'honneur de la profession. Si la section de Tunis décide de me traduire devant le conseil de discipline, j'accepterais éventuellement cette décision et j'aurais beaucoup à dire sur ce que j'ai fait pour la profession, pour son image et son honorabilité ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'autres et je préfère le dire le cas échéant devant le Conseil de discipline. Durant 27 ans de carrière mon B3 au niveau des structures de la profession est quasi vierge il n'y figure aucune plainte à mon encontre. Si cette "plainte" provient à ma grande surprise des institutions elles-mêmes ce "linge" je le laverai devant le Conseil et pas devant les médias". Par ailleurs, le Conseil de l'Ordre tient aujourd'hui à 10 heures à la Maison de l'Avocat de Tunis une conférence de presse suivie d'une assemblée informative.