Un jeune homme a comparu devant la chambre criminelle de la cour d'appel, accuse de viol. Il a été condamné en première instance à six ans de prison. Pour lui, l'univers carcéral n'était pas étranger puisqu'il était un repris de justice notoire. A son dix-huitième printemps, il avait déjà purgé une peine de huit mois de prison ferme pour vol coups et blessures. Et trois ans plus tard, il a été condamné à deux ans de prison ferme pour complicité de vol qualifié. La victime une mère de trois enfants, divorcée. Les larmes aux yeux, elle déclara aux agents de la police qu'en rentrant chez elle après avoir passé une longue journée de labeur, elle emprunta, un chemin peu fréquenté afin d'arriver un peu plus tôt. Lorsqu'elle fut surprise par le jeune homme qui lui a barré le passage. Ce dernier était dans un état second puisqu'il venait de prendre sa dose habituelle de comprimés psychotropes. Il avait l'intention de rejoindre ses amis pour commettre des agressions comme d'habitude, quand il remarqua la jeune femme, il décida de passer à l'action. pointant son couteau sous le flanc gauche de la malheureuse, le malfrat l'obligea à lui remettre tout ce qu'elle portait sur elle : la somme de cent soixante dinars et son téléphone portable. C'est alors qu'il remarqua que la rue était déserte, l'idée du viol lui vint aussitôt à l'esprit. Il traîna la femme vers un coin obscur, elle l'a supplié de la relâcher parce que ses enfants l'attendaient. En vain. Sous la menace d'un couteau il lui intima l'ordre de l'accompagner sans attirer l'attention de quiconque et sans tenter de crier. Terrifiée, la femme s'est tue. Il abusa d'elle sauvagement avant de s'enfuir. Et c'est dans un état lamentable, qu'elle se dirigea vers le poste de police pour porter plainte donnant le signalement du violeur. Arrêté, il tergiversa pour enfin déclarer que la femme était consentante. Son avocat affirma devant la cour que son client a été abandonné par ses parents depuis qu'ils ont divorcé pour se remarier chacun de son côté. Une situation qui l'a poussé au vagabondage, à la délinquance et à la drogue. Il sollicita le juge de prendre en considération les faits sociaux de son client et son jeune âge afin d'alléger la peine prononcée en première instance. La cour s'est retirée pour délibérer.