Cisjordanie : Israël arrête des dirigeants du Hamas Le Temps-Agences - Les factions palestiniennes réunies au Caire se sont séparées sans être parvenues à un accord sur un gouvernement d'unité susceptible de mettre un terme à la partition de facto entre Gaza, aux mains du Hamas, et la Cisjordanie, administrée par le président Mahmoud Abbas, chef du Fatah. Mais des porte-parole de la douzaine de groupes représentés à ces pourparlers de réconciliation, parrainés par l'Egypte, ont précisé que les discussions sur la composition et le programme d'un tel cabinet reprendraient dans les prochains jours. Les factions sont d'accord sur le principe d'un gouvernement d'entente nationale, qui serait chargé d'organiser des élections législatives et présidentielle avant le 25 janvier 2010, mais pas sur sa nature. Wassil Abou Youssef, secrétaire général du petit Front de libération de la Palestine (FLP), a déclaré à Reuters que dix jours de discussions n'avaient "pas encore" permis de départager les partisans d'un gouvernement politiquement représentatif et ceux d'un cabinet purement "technique". L'Egypte et les pays occidentaux pressent les Palestiniens d'adopter la seconde solution pour mettre fin au plus tôt au blocage du processus de paix et hâter la reconstruction de Gaza après l'agression israélienne dévastatrice de janvier et février derniers. Un autre délégué a déclaré que les factions attendraient pour reprendre les pourparlers le retour au Caire du chef du Renseignement égyptien, Omar Souleïmane. Ce dernier, qui dirige l'équipe des médiateurs égyptiens, est en visite à Washington. "Lors de la séance d'aujourd'hui (hier, NDLR), les délégués ont décidé d'observer une pause et de se retrouver dans quelques jours. Entre-temps, les délégués consulteront leurs directions." Abou Youssef a déclaré que les factions palestiniennes n'avaient pas non plus réussi à s'accorder sur un nouveau système électoral. Selon des délégués, toutes les factions, sauf le Hamas, sont en faveur d'élections à la proportionnelle. Selon l'analyste égyptien Amr el Choukabi, l'absence d'accord sur un gouvernement de consensus susceptible d'être un partenaire dans les négociations de paix avec Israël serait un "désastre" pour les Palestiniens "Ils pourraient tout perdre (...) La cause palestinienne pourrait courir à sa perte." --------------------------------------- Cisjordanie : Israël arrête des dirigeants du Hamas Le Temps-Agences - Israël a renforcé la pression sur le Hamas en arrêtant hier ses principaux dirigeants politiques en Cisjordanie après l'échec des négociations sur la libération d'un soldat israélien contre des centaines de prisonniers palestiniens. Au moins douze responsables du mouvement, dont cinq députés, ont été arrêtés dans différentes villes de la Cisjordanie occupée lors d'une opération menée par l'armée et le service de sécurité intérieure Shin Beth, selon le Hamas et des sources militaires israéliennes. Dans la région de Ramallah, l'armée a interpellé les députés Abdel Qader Fouqaha et Ayman Daraghmeh, le responsable Farhat Assaad et le maire de la localité voisine d'El-Bireh, Jamal al-Tawil, a indiqué le Hamas. Dans le nord de la Cisjordanie, elle a arrêté Nasseredine Al-Chaër, ancien vice-Premier ministre ainsi que trois hauts responsables du groupe, Raafat Nassif, Adnane Asfour et Issam Al-Ashqar. A Beït Lahm et à Al khalil (sud), trois élus, Khaled Tafesh, Azzam Salhab et Nizar Ramadan, ont été arrêtés de même que Chaker Amara, un responsable du groupe à Jéricho, selon la même source. L'armée a affirmé dans un communiqué avoir arrêté "dix cadres importants de la direction du Hamas en Cisjordanie" qui oeuvraient pour "renforcer la force et l'influence" en Cisjordanie du Hamas. Les arrestations surviennent après l'échec des négociations entre le Hamas et Israël par l'entremise de l'Egypte en vue de la libération du soldat Gilad Shalit détenu à Gaza contre des centaines de prisonniers palestiniens incarcérés en Israël. "C'est une tentative flagrante pour faire pression sur le Hamas, le pousser à faire des concessions et accepter un échange de prisonniers sans qu'Israël n'ait à payer le prix", a dit un haut responsable du Hamas à Gaza, Salah Al-Bardawil, sur le site du mouvement. "L'ennemi sioniste se trompe en croyant que ces mesures vont affaiblir la position du Hamas ou le faire céder sur le dossier des prisonniers. Le Hamas ne renoncera jamais à ces conditions", a affirmé le mouvement dans un communiqué.