Le tribunal de première instance de Tunis a examiné une affaire de viol dans laquelle est accusé un jeune homme de 28 ans. La victime est une jeune vendeuse, âgée de 23 ans et travaillant dans une galerie commerciale de la capitale. L'affaire a commencé par une plainte déposée à la police par la jeune fille contre le jeune homme, l'accusant de l'avoir violé dans une ruelle déserte du centre-ville. La victime a expliqué aux agents que l'accusé l'a abordée alors qu'elle pressait le pas pour rentrer chez elle. L'accusé lui aurait proposée de nouer connaissance et de devenir des amis. La jeune fille s'est excusée en justifiant son refus à son prétendant par le fait qu'elle était déjà fiancée. Ce refus n'a pas empêché le jeune homme de continuer sa traque de la jeune fille. Il a exploité son passage à travers une ruelle obscure qu'elle était obligée d'emprunter pour l'immobiliser et l'obliger à entrer dans une impasse où il n'y avait que des bâtisses délabrées. La jeune fille a crié pour demander du secours mais l'éclat d'un coutelas mis sous ses aisselles par son agresseur a mis fin à sa réaction. L'agresseur a fait entrer sa victime dans une maison délabrée et l'a sauvagement violée avant de prendre la fuite. La jeune fille s'est adressée au poste de police le plus proche pour porter plainte. Elle a fourni aux agents les signalements de son bourreau qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le jeune homme a prétendu qu'elle était sa copine depuis plus de trois années et qu'elle était consentante à le suivre : « rien n'a été fait en dehors de son consentement », a-t-il affirmé. En guise de réponse, la victime a opposé les traces occasionnées par les blessures du coutelas au niveau de son cou. Elle a nié avoir jamais connu ce jeune homme et elle a demandé de lui rendre justice pour les sévices qu'elle a subis. L'instruction a abouti à l'accusation du jeune homme de détournement à l'aide d'une arme blanche, de violences et de viol. Il a été arrêté et traduit devant un tribunal. A l'audience, l'accusé a cherché à expliquer au juge que la victime était consentante. Mais le juge a rappelé à l'accusé qu'il avait usé de violences comme le montraient clairement les blessures sur le cou de la victime. L'avocat de l'accusé a soutenu son client en prétendant que la victime pourrait s'être, intentionnellement, blessée pour compromettre le jeune homme. L'affaire a été mise en délibéré.