* - Conférence de presse de M. Eric Besson, ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire La mise en marche des accords signés lors de la visite du Président Sarkozy en Tunisie, en avril dernier, a été l'axe principal de la visite de travail de deux jours de M. Eric Besson, le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Avant de rentrer en France, M. Eric Besson a tenu, hier, à la Résidence de France à la Marsa une conférence de presse pour informer l'opinion publique sur l'avancement de la réalisation des accords signés entre les côtés français et tunisien. Il a précisé que c'est la première fois qu'il vient au Maghreb après l'extension de son département et que cette visite s'intègre dans une tournée générale qui l'avait déjà mené la semaine dernière en Afrique de l'Ouest : « C'est plutôt une visite de suivi des réalisations déjà programmées. Il s'agit de faire vivre ces accords signés. Cette visite survient trois semaines avant celle du Premier ministre, M. Fillon, pour constater la mise en marche des accords conclus », a-t-il expliqué.
Le triptyque Lors de sa conférence de presse, le ministre français a confirmé les orientations de la thèse désormais européenne sur la politique de l'immigration et qui s'articule autour du triptyque 'régulation de l'immigration, lutte contre les réseaux mafieux et développement solidaire'. M. Besson a insisté sur le fait que l'Europe des 27 rejette toute notion de régularisation massive de la question des immigrés clandestins, optant plutôt pour la notion de gestion concertée des flux migratoires. Il a souligné la nécessité de lutter contre les réseaux mafieux d'exploitation de l'émigration clandestine. Il a également mis l'accent sur le rôle important censé être joué par le développement solidaire pour mettre un terme aux ravages causés par les bateaux de la mort. Le ministre français a expliqué que les accords signés avec la Tunisie en matière de gestion des flux migratoires constituent un exemple à suivre. Les résultats de cette politique se manifestent déjà par une augmentation de 61 % des migrations professionnelles pour 2008. Les résultats de tous les segments se sont améliorés avec une croissance de 142 % pour les travailleurs permanents et temporaires, 23 % pour les saisonniers, tout comme le nombre de jeunes professionnels ayant bénéficié de l'accord d'échange.
La France, terre d'accueil Dans ses réponses aux interrogations des journalistes, M. Besson a souligné que la France est une terre d'accueil et il a présenté des statistiques pour confirmer ce constat : « En 2008, l'administration française a délivré 200.000 visas de séjour pour des étrangers, 100.000 naturalisations ont été effectuées. Le rythme de la livraison de ces cartes croît à un rythme soutenu. En plus, la France met en place des démarches pour faciliter l'accueil sur son sol. Elle souhaite recevoir plus d'étudiants étrangers sur son sol, faciliter l'acquisition d'expérience pour les jeunes professionnels étrangers et essayer de réinsérer les élites étrangères dans leurs sociétés d'origine ».
L'UPM, en veilleuse ! Concernant le projet de l'Union Pour la Méditerranée « UPM », le ministre français a précisé que : « Un projet d'une telle envergure n'est qu'à son début. On est encore en phase d'institutionnalisation et de structures. Il n'est pas encore temps pour dresser les premiers bilans. Ceci n'empêche pas de constater que deux éléments ont influencé sur la marche de ce projet : le conflit du Moyen-Orient et la crise financière internationale ». Le protocole d'accord signé le 28 avril 2008, lors de la visite du Président Sarkozy, il a été ratifié par le parlement tunisien en juillet 2008. Le Sénat français l'a déjà ratifié alors que l'Assemblée nationale ne l'a pas encore examiné en raison d'un problème du calendrier.