Qu'est-ce qui pourrait inciter cette adolescente à inventer toute une histoire tendant à impliquer le gardien du parking ? Apparemment, elle n'avait aucune raison d'agir de la sorte, ne connaissant cet individu ni d'Eve ni d'Adam.A moins qu'elle ne soit sujette à des troubles mentaux, ce qui n'est nullement le cas en l'occurrence. Son père qui se rendit, le jour des faits pour faire quelques emplettes, l'avait prise avec lui, dans sa voiture ainsi que son petit frère. Lorsqu'il descendit en laissant ses enfants seuls dans le véhicule, après s'être garé dans un parking, il n'avait jamais imaginé un seul instant que sa fille, pouvait être importunée par un déséquilibré sexuel, qui était de surcroît le gardien du parking, pendant les quelques minutes où il s'absenta. D'autant plus que chemin faisant, il l'avait salué et lui aurait même demandé de prendre garde aux enfants, en lui assurant que ses efforts seront bien récompensés. Mais quand il regagna sa voiture, le mal était déjà fait. Sa fille pleurait et était dans tous ses états. " Que se passe-t-il ? pourquoi pleures-tu ? Tu n'est quand même pas un bébé ; je t'avais dit que je n'en avais pas pour longtemps." dit-il à sa fille, sidéré et sur un ton inquisiteur. Mais il tomba des nues, lorsque sa fille lui apprit que le gardien du parking, monta à bord du véhicule, et sans transitions, il commença à l'importuner par des caresses et des attouchements. Il tenta même de la faire descendre du véhicule afin de l'entraîner dans un endroit isolé. Mais elle résista comme elle put et l'agresseur, préféra lâcher prise et prendre la fuite afin de ne pas être démasqué. Ce fut du moins ce que déclara la jeune fille, dont le père l'accompagna illico au poste de police le plus proche, afin de porter plainte contre le gardien du parking en question. Arrêté, il fut inculpé d'attentat à la pudeur sur mineure. Il nia formellement devant le tribunal, s'être comporté de la sorte, soutenant mordicus, qu'il n'avait nullement mis les pieds dans la voiture où se trouvait l'adolescente, avec son petit frère.D'autant plus , ajouta-t-il, qu'il est marié et père d'enfants et qu'il vit dans la plus grande harmonie et le plus grand bonheur avec sa femme. LA question qui reste posée : pourquoi l'avoir accusé lui ? D'autant plus qu'on ne peut pas parler de règlement de compte, puisqu'il n'a aucun lien de quelque manière que ce soit, avec le père de la victime, ni aucun membre de sa famille. Reste à savoir, s'il ne souffre pas de dédoublement de la personnalité. En tout état de cause c'est au juge, doté d'un pouvoir souverain d'appréciation, que revient le dernier mot, pour trancher, selon son intime conviction, constituée, pour une grande part des éléments existants au dossier.