* 5 mille toits photovoltaïques seront installés sur des logements résidentiels entre 2011-2014 La nouvelle loi de développement de l'auto production de l'électricité en Tunisie et la contribution de la STEG dans le programme national de maîtrise de l'énergie ont fait hier l'objet d'une conférence de presse tenue par Othman Ben Arfa, PDG de la STEG. Dorénavant, l'établissement ou le groupe d'établissements qui produisent de l'électricité à partir d'une installation de cogénération économe en énergie ou d'énergie renouvelable auront le droit de vendre l'excédent de leur production mais exclusivement à la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz. La production d'électricité ne sera plus limitée à la STEG. Plusieurs encouragements seront mis à la disposition des établissements industriels ou exerçant dans le domaine de service ou agricole afin qu'ils participent dans cette activité. Outre leur consommation privée, ils pourront vendre l'excédent à la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz. Cette offre est valable aussi bien pour l'électricité produite à partir des énergies renouvelables ou celle de cogénération économe. Pour ce faire, la STEG accordera des avantages au niveau des droits de transport ainsi que les tarifs d'achat de l'excédent. Ils sont fixés notamment selon des tranches horaires. En fait, un forfait promotionnel de l'ordre de 5 millimes par KW/ h transporté par le réseau de la compagnie. « L'achat de cette énergie s'effectuera dans le cadre d'une convention spécifique entre les deux partenaires », déclare le premier responsable de la STEG. Pour mieux appliquer cette loi, deux documents de base ont été déjà élaborés et finalisés par la Société. « Ils vont permettre aux auto producteurs de mieux gérer les règles techniques de raccordement au réseau et d'avoir une idée pertinente sur le contrat type de rachat des excédents en conformité avec la réglementation en vigueur », d'après M. Ben Arfa.
Mesures incitatives Par ailleurs, le PDG de la STEG a rappelé les initiatives prises pour mieux maîtriser l'énergie comme l'amélioration de la consommation spécifique du parc national de production d'électricité, la réduction des pertes du réseau électrique, le programme national d'utilisation du gaz naturel et le développement des énergies renouvelables pour la production d'électricité à partir du soleil, de l'éolien ou de ressources hydrauliques. Dans ce contexte, M. Ben Arfa a précisé qu'un gain d'environ 150 millions de dinars a été réalisé au niveau de la facture combustible durant les 5 dernières années. Ce résultat a été atteint grâce entre autres à l'introduction des techniques plus performantes au niveau des moyens de production dans des centrales à l'instar de celle de Ghannouch. Parlant du gaz naturel, le PDG a rappelé les mesures incitatives réservées pour le secteur résidentiel dont la réduction des tarifs de raccordement au réseau, les facilités de paiement et les crédits de remplacement du chauffe-eau électrique par un autre fonctionnant au gaz naturel. Résultat, augmentation du nombre des clients pour se situer à 70 mille actuellement. Un chiffre record a été réalisé au bout de 4 ans soit entre 2005 et 2009 avec 303 mille abonnés. « D'autres avantages ont été aussi accordés aux industriels », rappelle-t-il.
Projet pilote La STEG ne va pas limitée à ce niveau. Elle mise également sur les énergies solaire, éolienne et hydraulique. En fait, une expérience pilote sera lancée dans cette optique. Il s'agit bel et bien des toits solaires qui seront installés entre 2009 et 2010 sur 1200 constructions dont 100 bâtiments de la STEG, 100 bâtiments publics et 1000 logements résidentiels. Cette expérience sera élargie dans une deuxième phase soit entre 2011-2014 pour installer 10 000 kWc de toits solaires photovoltaïques sur 5000 logements résidentiels. Des avantages seront accordés pour ceux qui seront intéressés par ce projet. Notamment une subvention de 30 % du coût d'investissement sera prise en charge par le Fonds National de Maîtrise de l'Energie, en plus de la contribution de la STEG au niveau du financement, de l'investissement et de la maintenance. La contribution du client sera ainsi de l'ordre de 10 % du coût d'investissement et d'exploitation en plus d'un paiement d'un forfait annuel au titre de location.