Le Temps-Agences - Le futur président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a endossé hier "la splendide victoire" de son parti, le Congrès national africain (ANC), aux élections générales du 22 avril, et promis "un gouvernement pour tous les Sud-Africains". "En travaillant ensemble, nous formerons un gouvernement pour tous les Sud-Africains", a déclaré le chef de l'ANC en direction des partis d'opposition, consolidés par le scrutin de mercredi. "Le nouveau président de la République sera un président pour tous", a-t-il ajouté lors d'un discours au siège de la Commission électorale à Pretoria, après la publication de résultats officiels accordant à l'ANC 65,9% des voix. "Nous acceptons avec reconnaissance et humilité le mandat sans appel que nous avons reçu de millions de Sud-Africains", a affirmé Jacob Zuma, qui doit être élu à la présidence par le nouveau Parlement lors d'une session extraordinaire le 6 mai. "Nous ne prenons pas à la légère la responsabilité qui nous est confiée", a-t-il continué, promettant de travailler à l'amélioration des services publics déficients dans un pays où 43% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté, quinze ans après la chute de l'apartheid. La tâche paraît dantesque, alors que la plus grande puissance économique du continent s'apprête à entrer en récession pour la première fois depuis 17 ans. "Nous sommes inquiets de l'impact potentiel de la crise économique mondiale", a reconnu le futur 4ème président de l'Afrique du Sud post-apartheid. Alors que le chômage frôle déjà les 40%, des dizaines de milliers d'emplois ont été supprimés depuis fin 2008 et 300.000 autres pourraient l'être en 2009, notamment dans les mines et l'industrie automobile.