Aujourd'hui Barack Hussein Obama franchit le seuil du 100ème jour de son installation à la Maison Blanche. Ces cent jours ont-ils changé le monde ? La question est osée, excessive sans doute et l'avenir seul jugera et dira si les prémices ont été à la hauteur des défis. Pour l'instant l'état de grâce continue pour ce jeune président qui incarne les nouvelles valeurs et les nouvelles attitudes. Présentement l'obamania domine et rien ne peut mal aller pour Obama. Avec la crise, il promet à ses concitoyens des jours sombres et des années difficiles et ceux-ci l'applaudissent. Il exige des sacrifices et on l'ovationne. Il est au zénith puisque 64% des opinions lui sont encore favorables. Quant à l'image des Etats-Unis dans le monde, Barack Obama a semble-t-il, jusqu'à présent rempli son contrat au niveau des bonnes paroles et des beaux discours. En cent jours, les Etats-Unis ont adopté un nouveau langage, un nouveau ton, un nouveau style et une nouvelle approche caractérisée essentiellement par une diplomatie ouverte et moins agressive et par la main tendue aux ennemis d'hier et d'avant-hier et à ceux qui sont convaincus que l'Amérique du temps de Bush est devenue conservatrice, arrogante et détestable. S'il y avait à choisir un mot pour décrire ces cent jours, l'on dira : " Créatifs " car il a tenté de faire un nombre incroyable de choses et à ouvert de multiples chantiers géopolitiques. Mais est-ce un parcours sans faute ? Maintenant, place aux actes. Obama doit entrer dans le vif de tous les sujets. Il ne s'agit plus d'écouter mais d'imposer. Il ne pourra plus se contenter de plaire et de séduire même s'il a toutes les qualités d'une rock star. Certes, il ne faut pas être naïf, et la route vers le monde pacifié, juste qu'Obama semble appeler de tous ses vœux, sera difficile. " Qui trop embrasse mal étreint ". Pour les nobles valeurs qu'il véhicule et la vague populaire internationale qu'il a soulevée Barack Obama est condamné à ne pas échouer et à faire valoir le sens réel de son exceptionnalisme. D'une façon générale, on peut dire qu'en cent jours, il est apparemment difficile de faire mieux et maintenant tout dépendra du cours que prendra le reste de sa présidence.