Dans certaines affaires, on se croirait parfois devant une scène de la comédie divine de Dante Alghieri, tellement on est sidéré par la diversification des moyens qu'usent certains énergumènes, dans l'imposture et l'escroquerie. L'air toujours candide et faisant mine de rien, Ces phénomènes innovent sans cesse dans le domaine, en agissant en temps opportun et au moment où leurs multiples victimes s'y attendent le moins. Le pire est qu'on peut courir le risque de se faire avoir, plus d'une fois de la part de ces malfaiteurs sans foi ni loi. Dans le cas d'espèce, un automobiliste venant de descendre de sa voiture qu'il gara sur la voie publique fut brusquement interpellé par un individu qui commença par lui demander la somme de 5 dinars. Ne réalisant pas le but de cette demande, l'automobiliste lui opposa un refus net. L'agresseur passa à la méthode forte, en usant de menace à l'égard de sa victime couteau à l'appui pour mieux l'intimider. Il put ainsi après l'avoir fouillé sans trouver d'argent lui confisquer les clés de sa voiture avec laquelle il s'éclipsa. Il ne restait qu'au pauvre bonhomme de s'empresser à déposer une plainte contre le forban auprès du poste de police le plus proche. Munis du signalement que leur donna la victime, les agents de la brigade criminelle parvinrent à arrêter le malfrat qui ne nia pas que la véhicule en question était entre de bonnes mains, déclarant cependant qu'il lui avait été remis ainsi que la carte grise, avec le propre gré du propriétaire à titre de gage, en garantie d'une somme d'argent qu'il lui avait prêtée, il y a quelque temps. Inculpé de vol avec violence, il persista dans cette position, devant le juge d'instruction, malgré sa confrontation avec la victime qui affirma n'avoir jamais connu l'accusé avant le jour des faits. Devant le tribunal, l'accusé clama son innocence en faisant observer qu'il était difficile de dérober la voiture de son propriétaire, celui-ci étant plus corpulent que lui. Mais quand on est menacé avec un couteau de cuisine, il est difficile de ne pas céder. Mais ce n'était que la version de la victime que l'accusé essaya de battre en brèche, en invoquant qu'il gardait la voiture à titre de gage. L'avocat de la défense plaida dans ce sens en faisant surtout observer que la preuve du vol n'était pas établie Cela dit le tribunal appréciera.