Un surplus de dynamisme commence à gagner la Bourse de Tunis. L'introduction durant ces deux dernières années à la cote de Tunis de plusieurs entreprises dont ADWYA, ARTES et Poulina Group Holding (PGH) marque l'éveil la Bourse de Tunis après une longue léthargie. Toutefois et malgré les progrès enregistrés, la capitaliation boursière reste assez faible ne représentant que 21,3% du PIB en 2008 pour une valeur estimée à 8301 MDT. L'afflux des groupes de renommée ayant des assises financières fortes et saines fait toujours défaut sur le marché financier tunisien. La Bourse demeure « envahie » par les institutions financières bancaires et non bancaires, alors que d'autres secteurs porteurs et à forte valeur ajoutée comme les télécommunications, le secteur du pétrole et gaz et la santé sont quasi absents de la cote. Après les échos véhiculés l'année dernière sur l'éventuelle entrée à la cote de Tunis, de Tunisie Telecom, ces derniers jours plusieurs organes de la presse électronique (africanmanager, businessnews et tustex) jettent la lumière sur l'éventuelle entrée de l'opérateur privé Tunisiana à la cote. Une telle entrée pourrait renflouer la capitalisation boursière et dynamiser davantage le marché financier. En effet, les grands groupes privés opérant dans des secteurs porteurs et les entreprises publiques manquent toujours d'agressivité sur le marché financier. Une dominante des institutions bancaires et non bancaires est enregistrée sur le marché boursier sur 50 valeurs boursières, 22 sociétés bancaires et non bancaires sont cotées contre une seule entreprise opérant dans le secteur des télécommunications est cotée en Bourse (SOTETEL). Dès lors, la faible compétitivité de la cote de Tunis tant au niveau régional qu'international s'explique. Or, cette faible capacité concurrentielle nuit, non seulement aux capacités de financement à long terme de l'économie, mais également, aux objectifs de croissance et de développement du pays. En cette période de crise, les détenteurs nationaux ou étrangers de capitaux doivent faire preuve de tenacité et contribuer activement à la réalisation du calendrier préétabli des investissements productifs de manière à préserver les équilibres globaux de l'économie nationale. De toutes les manières, malgré sa petite taille et son « manque de maturité », plusieurs observateurs nationaux et internationaux s'accordent à reconnaître la persevérance de la Bourse de Tunis et sa capacité à résister à la crise. Il semble même que la Bourse de Tunis ait maintenu sa tendance plus ou moins haussière contre l'effondrement de plusieurs bourses arabes et internationales. La faible capitalisation boursière des entreprises étrangères a préservé les indicateurs de base de la bourse contre les effets de la crise. Ainsi et au terme du mois de mars 2009, l'indice Tunindex a progressé de 1,7% même si le ratio de liquidité a régressé au mois de mars pour s'établir à 46,5%. Une évolution en dents de scie avait été enregistrée au mois de mars.