Un jeune homme a été arrêté par les agents de la police au souk populaire de Souk El Asr à Tunis alors qu'il essayait d'écouler deux lustres de luxe. Interrogé, il a balbutié, ne pouvant justifier l'origine de ces objets. Emmené au poste et pressé de questions, le suspect a fini par avouer que c'était son amie qui les lui a donnés. L'inculpé a expliqué que ladite jeune fille travaillait chez une famille aisée et qu'elle prenait ces objets dans le débarras de ses employeurs et les lui remettait afin de les écouler et de profiter de leur prix. Elle avait l'espoir qu'il monterait un petit commerce avec les revenus de la vente de ces objets. Mais le jeune homme les écoulait et dépensait l'argent sur ses soirées avec ses copains. La jeune fille a été également interpellée et ses employeurs ont été convoqués au poste de police. Ces derniers ont été surpris par les informations recueillies auprès de la police tellement ils avaient confiance en leur femme de ménage. Ils n'avaient pas constaté d'objets manquants chez eux. Mais l'interrogatoire de la jeune fille a permis de connaître l'origine des objets volés. Les employeurs de la jeune fille avaient un débarras dans le jardin où ils mettaient les objets qu'ils n'utilisaient plus et la jeune fille avait pratiquement vidé le coin. En plus, elle a remis à son soupirant les clés de la résidence d'été de ses employeurs et le jeune homme y a dérobé quelques gadgets qu'il avait vendus auparavant au même souk. La jeune fille voulait aider son ami à ouvrir un petit commerce. Elle l'avait connu par hasard alors qu'il rodait dans les parages de la résidence où elle travaillait depuis plus de deux ans. Le jeune homme lui avait affirmé qu'il était amoureux d'elle et qu'il voulait l'épouser mais qu'il n'avait pas les moyens. Alors la jeune fille décida de voler ses employeurs pour aider son soupirant à se stabiliser. Les deux tourtereaux ont été arrêtés. Ils ont été déférés devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Leur défense leur a requis les circonstances atténuantes car ils n'avaient pas d'antécédents judiciaires. La cour a condamné la fille et son complice à six mois de prison ferme. Ils ont interjeté appel.