Le ministre de l'Intérieur fait le point devant les médias dont il loue le sens des responsabilités et de sensibilisation, affirmant que la prévention, la prévoyance et l'efficacité de l'intervention constituent les axes du dispositif de sécurité Durant ces derniers jours, des rumeurs graves se sont propagées dans tous les milieux et à travers toutes les régions du pays. Les gens n'ont plus d'autres sujets à évoquer que celui du démantèlement d'un soi-disant réseau de trafic d'organes et de kidnappings d'enfants. Plusieurs parents en sont devenus terrifiés pour leurs enfants qui passent la majorité de leur temps dans les crèches, jardins d'enfants et autres établissements scolaires. Certains y ont cru profondément et affirment même connaître un parent ou un ami ayant vécu cette terrible histoire. En leur demandant de témoigner, ils changent d'avis et disent qu'ils ne sont plus sûrs de l'information. Ces rumeurs se sont amplifiées spécialement durant cette dernière semaine. Pour sa part, M. Rafic Haj Kacem, ministre de l'Intérieur et du Développement local a souligné hier, lors d'un point de presse organisé au siège de son département qu' " il s'agit bel et bien de rumeurs infondées ". Dans ce cadre, le ministre a rappelé la rumeur du paiement gratuit des factures de la STEG qui s'est propagée il y a quelques mois et ce, en une seule journée dans plusieurs régions du pays. " Mais cette fois, les rumeurs touchent la sécurité publique et cela est complètement inadmissible. D'ailleurs nous n'avons enregistré aucun cas de kidnapping ni même de disparition. Il est vrai que certains parents ont fait des réclamations en évoquant des histoires de kidnapping, mais après les recherches et les enquêtes, on s'est rendu compte qu'il s'agissait généralement de fugues et que les enfants n'ont pas voulu assister aux cours ou qu'ils ne sont pas rentrés chez-eux à cause de problèmes familiaux ", affirme le ministre de l'Intérieur.
Le rôle des médias A la question posée par " Le Temps " : " Puisque ce n'étaient que des rumeurs, pourquoi vous n'avez pas réagi dès le départ pour les stopper avant qu'elles ne s'amplifient à ce point surtout que, de point de vue sociologique, une fois la rumeur est diffusée, on ne peut plus l'arrêter et l'information officielle n'a plus aucun effet sur le peuple ? ", M. Rafic Haj Kacem a souligné que les médias ont bien joué leur rôle dans ce sens, en sensibilisant les gens et en affirmant que c'était de l'intox et que cela ne peut pas, en effet, avoir lieu dans notre société et dans notre pays. Pour cela, toutes les catégories sociales doivent lutter contre la propagation de telles rumeurs." Le ministre a déclaré qu' " en Tunisie, nous n'avons pas de réseaux de criminels, nous n'avons pas non plus de crime organisé ni de crime dangereux. D'ailleurs, les affaires de vol ont enregistré une baisse de 14% et les braquages une baisse de 21,4%. Quant au taux de réussite dans la découverte des auteurs d'un crime, il se situe entre 82% et 84%. Des équipes veillent constamment à la sécurité des gens dans tous les coins du pays." A cet effet, il convient de noter que la prévention, la prévoyance et l'efficacité de l'intervention constituent les axes principaux du dispositif de sécurité. -------------------------------- Développement municipal Le ministre a mis l'accent sur le développement régional grâce aux initiatives et décisions présidentielles. A cet effet, il a rappelé les mesures dont ont bénéficié les délégations prioritaires dans le cadre des programmes spécifiques pour impulser l'investissement et l'emploi, et cela en plus des programmes nouveaux de développement intégré qui couvriront 90 délégations pour un coût global de 500 millions de dinars, ainsi que des programmes de réhabilitation de 81 quartiers populaires dans la capitale et dans d'autres grandes villes. Concernant le développement municipal, le ministre a souligné que la participation de l'Etat au plan d'investissement communal s'élève à 46%. Ceci étant, il existe environ 120 municipalités dont les ressources sont limitées et qui sont aidées matériellement partiellement ou totalement pour accomplir leurs missions. Ces municipalités couvrent 44 délégations et concernent prés de 2 millions d'habitants. A une question posée par " Le Temps " : " Malgré les aides et les subventions dont bénéficient les municipalités, plusieurs font encore la sourde oreille et on trouve encore des routes dans un état piteux, des poubelles partout, etc. Pourquoi ? ", le ministre a répondu que : " faute de moyens, certaines municipalités doivent choisir entre le recrutement supplémentaire de personnel et le financement des projets. Il faut savoir que la collecte des déchets nécessite un budget important. A titre d'exemple, la municipalité de Tunis lui consacre environ 12 millions de dinars par an. C'est pour cela qu'il faut trouver des ressources fixes pour les municipalités. Une commission mixte entre le ministère de l'Intérieur et du Développement local et celui des Finances se penche actuellement sur la recherche de ressources supplémentaires pour les municipalités ". Concernant les pluies diluviennes qui se sont abattues récemment sur toute la Tunisie, le ministre de l'Intérieur et du Développement local, souligne qu'elles n'ont pas eu de conséquences graves ni humaines ni matérielles malgré le fait qu'elles soient plus importantes que celles de 2003 et ce, grâce aux mesures de prévention contre les inondations. ----------------------------- Rendez-vous électoral " Les préparatifs pour le prochain rendez-vous électoral vont bon train et on est actuellement à la phase d'impression des cartes d'électeurs qui seront distribuées à partir du cinquième mois précédant le mois d'élection. Nous sommes bien préparés à réussir l'organisation de cet événement dans un cadre de transparence, de respect de la loi et de la démocratie ", affirme M. Rafic Haj Kacem. ------------------------------------- Baisse des accidents de la route Pour ce qui est des accidents de la route, une baisse de 14,27% a été enregistrée au niveau des accidents et de 19,27% au niveau des décès durant les quatre premiers mois de l'année en cours et ce, en comparaison avec la même période de l'année précédente. -------------------------- Interdiction de fumer Entre 500 et 600 infractions sont enregistrées chaque jour dans les milieux où il est interdit de fumer. Compte rendu de Afef BEN ABDELJELIL