Un jeune homme d'une trentaine d'années a été impliqué dans le meurtre d'un octogénaire, trouvé sans vie, un jour du mois d'octobre de l'année écoulée. Le suspect connaissait fort bien la victime. Ils habitent le même quartier. Il passait quotidiennement, chaque matin devant sa demeure, et prit l'habitude de s'arrêter pour le saluer et discuter un bout de temps avec lui. Le vieillard avait été victime, quelque temps auparavant, d'un accident de la circulation, et fut dédommagé par la compagnie d'assurance qui lui octroya la somme de 7 mille dinars pour les dommages subis. Le jeune homme se serait-il enquis auprès de l'intéressé de cet élément qui étaierait le mobile du meurtre, s'il s'avérait être le vrai auteur des faits ? C'est ce que rejette catégoriquement le jeune homme, en déclarant qu'il s'était présenté de lui-même à la police, la conscience tranquille, après avoir appris qu'il était recherché. Il devait quitter le domicile qu'il louait, ayant décidé de regagner le domicile parental. Il avait même ramassé toutes ses affaires et informé le propriétaire de son intention. Cependant il avait entretemps été engagé dans un travail, ce qui l'incita à remettre son départ à plus tard. Le 10 octobre 2007, jour des faits, il quitta les lieux, sans manquer d'aller retirer la somme de 150 dinars de son carnet d'épargne à la poste. Ces indices avaient intrigué les enquêteurs qui le soupçonnèrent de ce meurtre. Son départ vers sa ville natale, en quittant le domicile qu'il louait à Fouchana, coïncidait avec le jour du meurtre. Arrêté, en se présentant de son propre gré à la police, il fut entendu par les agents de la brigade criminelle, chargée de l'enquête par le procureur de la République et qui recueillit ses aveux complets. Il reconnut en effet, au cours de l'enquête préliminaire qu'il était l'auteur des faits. Il se serait introduit chez le vieillard dans le but de le cambrioler. Mais celui-ci ayant essayé de résister, fut frappé à la tête avec une barre de fer, ce qui fut la cause de sa mort, suite à une hémorragie cérébrale. Toutefois, le jeune commença à se rétracter devant le juge d'instruction, en maintenant sa position devant le tribunal où il comparut dernièrement pour homicide volontaire suivi de vol qualifié, en vertu de l'article 204 du code pénal , prévoyant la peine capitale pour une telle infraction. Il justifia son attitude part le fait, déclara-t-il que les aveux lui auraient été extorqués par la violence. L'avocat de la défense, le soutenant, fit remarquer que son client n'avait pas besoin de commettre un tel crime pour de l'argent, puisqu'il avait dans son compte d'épargne la somme de 3 mille dinars. Par ailleurs, poursuivit-il, il s'était présenté de lui-même à la police, dès qu'il sut qu'íl était recherché, ce qui prouve qu'il n'était en état de fuite, et qu'il était de bonne foi. Enfin, il n'y a pas le moindre élément de preuve pouvant corroborer une si grave accusation à son encontre, conclut l'avocat. Le tribunal se retira pour délibérer, après avoir donné une dernière fois la parole à l'accusé qui maintint ses déclarations en demandant qu'il soit mis hors de cause.