Dimanche après-midi, Slim Jedidi s'est bien acquitté de sa tâche. Sa prestation fut honorable parce que facilitée par des joueurs disciplinés ne sombrant pas à tout bout de champ dans les protestations. Il était épaulé par des assistants concentrés sur leur sujet et vigilants sur les actions desquelles le premier arbitre se trouvait éloigné. Jedidi ne s'est pas amusé à siffler tous les contacts, hachant le jeu et lésant le spectacle. Il a souvent donné l'avantage même pour des fautes évidentes pour y revenir si l'action ne profite pas aux attaquants. Les Sfaxiens réclamaient à trois reprises des penalties mais l'homme ne s'est pas laissé intimider et les a sommés de continuer à jouer. Les responsables des deux équipes n'ont pas, non plus rechigné, et ont accepté les décisions du referee sans contester. Par contre Slim Jedidi n'a pas hésité à siffler courageusement le pénalty de l'ultime seconde ni de brandir les seconds cartons jaunes à la face de Hmani et M'Rabet synonyme d'expulsion. Conclusion, peu importe que l'arbitre soit tunisien ou étranger s'il est aidé par un comportement exemplaire des responsables et des joueurs. Les désignations doivent être aussi reconsidérées et les arrières pensées bannies et écartées. Les arbitres tunisiens sont jugés et leur rendement dans une rencontre est décortiqué et passé à la loupe. Il est grand temps qu'ils laissent de côté les calculs et, des fois, les instructions pour assumer leur fonction en toute honnêteté et loin des appartenances et des passions L'arbitrage ne serait alors, peut être, pas parfait mais tendrait petit à petit à s'améliorer et c'est tout ce que la famille sportive souhaite et tend à réaliser.