On peut dire que par expérience, ces deux langues étrangères ont toujours constitué la pierre d'achoppement pour la majorité des candidats. C'est qu'elles ne font pas l'objet d'un travail sérieux et continu au cours de l'année et que les candidats ne leur accordent ni l'intérêt ni le temps nécessaire. Certains élèves sèchent les cours d'anglais et de français au profit des autres matières de base relatives à chaque filière. De même, ce sont des matières à faible coefficient. Devant un tel constat, il est normal d'entendre la majorité des candidats dire que les sujets sont difficiles et qu'ils n'arrivent pas à comprendre telle ou telle question. D'ailleurs, les témoignages que nous avons recueillis ce dernier jour du bac oscillent entre " moyen " et " mauvais ". Aucun des candidats interrogés n'a répondu par " bien " ou " très bien " que ce soit pour l'épreuve de français ou d'anglais. Ça et là, les candidats nous ont parlé des difficultés qu'ils ont rencontrées au niveau du texte proposé, des questions de compréhension ou celles de grammaire. Le sujet de rédaction lui-même leur posait quelques problèmes au niveau de la formulation des consignes et du vocabulaire utilisé de sorte que la plupart risque de ne pas comprendre le sens et d'être induits en erreur. L'épreuve d'anglais des littéraires était à la portée des élèves, d'après les profs d'anglais qui affirmaient que quiconque a bien préparé le programme pourrait facilement réussir cette épreuve. Alors que beaucoup de candidats affirmaient le contraire. Sabrine, 4è lettres : " D'abord le texte est trop long pour être lu et relu plusieurs fois afin de répondre aux différentes questions qui sont d'ailleurs très difficiles. J'ai personnellement travaillé la partie langue et rédigé l'essai ; pour la compréhension du texte, je ne suis pas vraiment satisfaite ! " Sa camarade, Alya, se lamentait de la difficulté de l'essai : " Je n'ai pas compris le sens du mot " illiteracy " (qui veut dire analphabétisme), j'ai fait un travail hors sujet ! " En effet, le sujet de l'essai portait sur l'analphabétisme et les moyens susceptibles pour y mettre fin. Alya n'était pas la seule à être déroutée par ce mot ; plusieurs autres candidats n'en avaient pas saisi la signification exacte. Idem pour l'épreuve d'anglais dans les autres sections ; nous avons rencontré quelques candidats en train de se plaindre d'avoir raté cette épreuve pour une raison ou une autre.
Moins de dégâts... Si les littéraires sont rentrés juste après cette épreuve finale, les candidats des autres sections sont restés pour passer l'épreuve de français. Cette épreuve est commune pour les Maths, les Sciences Expérimentales, l'Economie-Gestion et les Sciences informatiques. Mais les candidats des Sciences techniques ont eu leur propre sujet. Grosso modo et d'après les impressions générales, les candidats ont pu sortir de l'épreuve de français avec beaucoup moins de dégâts. C'est que, d'après les profs de la matière, les sujets étaient abordables et ne réservaient aucune surprise, sauf pour quelqu'un qui n'a pas du tout ou assidûment assisté aux cours. Cependant le sujet de l'essai proposé aux différentes sections (sauf les Sciences techniques) a suscité des controverses auprès de certains candidats qui prétendaient n'avoir pas étudié le thème du travail. Or, certains profs attestaient le contraire. Pour en juger, voici le texte intégral du sujet : " L'auteur affirme que comme jadis, avant la révolution industrielle, on pourra travailler à l'endroit où l'on vit. Pensez-vous que travailler chez soi n'offre que des avantages ? Justifiez votre point de vue en vous appuyant sur des arguments et des exemples pertinents " Quant au sujet de français proposé aux candidats des Sciences techniques, il ne comporte aucune difficulté ni dans le texte qui parle d'une aventure amoureuse d'un enfant (texte autobiographique d'accès très facile), ni au niveau des questions posées. L'essai portait sur un souvenir d'une expérience amoureuse ou autre qui reste vivante à jamais. Le thème est familier et connu de tous les candidats. D'ailleurs, la réaction des élèves après avoir passé cette épreuve était unanime : " c'était abordable ! "