Partout dans le monde, l'année 2009 a été déclarée difficile notamment pour l'industrie. Les pays industriels passent par une phase de récession, de baisse de la production industrielle et de repli des investissements. La crise qui ébranle la scène industrielle internationale s'entend-t-elle jusqu'à chez nous?. En Tunisie et après l'asthénie relative du secteur industriel observée depuis le début de l'année et en attendant le bilan préliminaire du plan de relance, un léger accroissement de l'investissement déclaré a été enregistré dans le secteur secondaire au terme du premier trimestre de l'année 2009. Le régime off shore semble biaiser l'activité industrielle tant en terme de production, d'investissement que d'exportation. Les investissements déclarés dans l'industrie ont frôlé les 1088 MDT au terme du premier trimestre de l'année 2009 contre 1074,4 MDT réalisés une année auparavant, soit un accroissement de 1,2%. Cette légère reprise n'exlut pas la chute prépondérante des investissements déclarés dans les industries du textile-habillement, dans les industries des matériaux de construction de la céramique et du verre et dans les industries agroalimentaires. Un repli de 22,6% des investissements déclarés dans le secteur du textile-habillement a été enregistré au terme des quatre premiers mois de l'année en cours. Un ralentissement dû essentiellement à la baisse du carnet de commande en provenance de l'étranger, à la morosité de l'activité industrielle et à l'arrêt d'activité provisoire ou définitive de certaines fabriques. Le nombre d'usines, d'entreprises ou d'unités productives altérées par la crise et le marasme financier n'est pas encore arrêté. Une collusion nationale est engagée depuis le début de l'année pour dégager le secteur industriel des sentiers battus et pour arrondir les angles. Il va sans dire que malgré la crise de l'automobile qui frappe de plein fouet certains pays de la triade (USA, l'Europe et l'Asie) et malgré la baisse de 16,1% des exportations tunisiennes dans les industries mécaniques et électriques (IME), les investissements déclarés dans le secteur tiennent le coup. Ainsi, un accroissement de 67,7% des investissements déclarés a été enregistré dans le secteur. Une nette reprise des investissements déclarés dans les industries du cuir et chaussures a été par ailleurs constatée. Lesquels investissements ont réalisé un accroissement de 364,3% à la fin du premier trimestre 2009.
Recul de 3,2% des investissements à parts étrangers Le recul du rythme des investissements ou des intentions d'investissements des détenteurs de capitaux étrangers dans certains secteurs d'activité se traduit par une baisse de 3,2% des investissements à parts étrangères. Ainsi, les investissements 100% étrangers déclarés ont accusé une chute de 27,1%. La répartition des investissements déclarés par régime confirme la défaillance du régime off shore qui fait trépider la donne. La pression qui pèse sur le secteur n'intimide pas pour autant les industriels. Les professionnels, l'administration, les partenaires sociaux économiques de l'entreprise... Chacun en ce qui le concerne s'attelle à sauver la saison industrielle. Maintenir la production, stimuler l'investissement national ou étranger et redynamiser l'exportation industrielle qui passent par une conjoncture difficile.