Les responsables d'un hôpital ont informé la police de l'admission d'un quadragénaire avec un couteau planté dans le cou. Il fut blessé par sa femme, alors qu'il était en plein sommeil, c'est ce qui a déclaré à la police le mari pris de court par son épouse. Le procureur ordonna de l'ouverture d'une enquête qui permit l'arrestation de l'épouse. Interrogée, celle-ci déclara qu'elle s'est remariée en 2004 suite à la mort de son premier mari. Elle a vécu le calvaire avec son nouvel époux vicieux. Il la battait à chaque fois qu'il se trouvait avec elle. Il l'a violée une première fois, et elle a porté plainte à son encontre. Il a été arrêté, puis relâché avec son désistement. Il avait promis de ne plus commettre d'acte pervers. Le jour des faits alors qu'elle dormait à ses côtés, brusquement l'épouse sursauta d'effroi quand elle s'aperçut que son mari tenter de la violer. Et cette fois-ci l'époux insista de le faire à tout prix. Elle a essayé de le repousser en vain, il était acharné comme un loup affamé. Il lui arrachait les cheveux, et cognait la tête contre le mur. Pour se défendre la jeune épouse se saisit d'un couteau avec lequel elle menaça. Mais en vain ; il tenait à la violer de la manière la plus abjecte. Elle fut afin d'échapper à ses griffes, acculée à lui porter un coup de couteau, qu'elle lui planta au cou. Le mari, s'empressa de sortir pour héler un taxi et aller à l'hôpital avec le couteau encore au cou. Il fut aussi sauvé d'une mort certaine. Son épouse a été arrêtée et inculpée de tentative de meurtre. Elle a comparu hier devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. A l'audience, elle affirma qu'elle n'avait pas l'intention de tuer son époux, et se considérait en état de légitime défense. Elle observa que si elle avait l'intention de tuer son mari elle ne l'aurait pas accompagnée à l'hôpital. Elle ajouta au tribunal, qu'elle avait demandé le divorce pour préjudice, mais elle n'a pas obtenu gain de cause sa demande ayant été rejetée. D'autant plus que sur l'intervention de sa belle famille elle a repris avec son époux pour s'occuper de ses trois enfants en bas-âge. Son avocate soutint dans sa plaidoirie, que sa cliente était en légitime défense, le mari était un pervers. Elle demanda de considérer les faits comme étant des violences graves et sur cette base elle sollicita le tribunal les circonstances atténuantes à sa cliente qui a à sa charge trois petits enfants. L'affaire a été mise en délibéré.