Après la borne interactive, la plate-forme SPS (utilisée par la SMT auprès de toutes les banques de la place de Tunis) et l'e-créance notamment, la société European Norm est à pied d'œuvre dans le domaine du payement et vient de mettre en place le Mobile Payment Sécurisé (MPS). Le concept est plutôt simple : c'est un outil de paiement sécurisé en temps réel. Plus en détails, le contrôle du solde du payeur et de ses autorisations en montants se fait en temps réel. Aussi, le paiement est immédiat et sans appel. Cet instrument permet de même la vente par téléphone mobile et la vente au comptoir. Par ailleurs, tout commerçant peut en faire usage en qualité de terminal monétique universel toujours en temps réel et sans que l'utilisateur n'ait à investir. Ce dernier peut intégrer le Mobile Payment Sécurisé dans son système d'information. Le mode de fonctionnement, tel que l'a expliqué M. Mabrouk Abaab, PDG de la société European Norm, est établi selon un système basé sur un serveur de position des comptes en temps réel. Les fonctionnalités du système sont multiples. Il s'agit entre autres du contrôle du solde d'un compte bancaire (avant un débit), d'authentifier le login d'un client et de vérifier si un client est affiché sur une liste noire. Dans le même ordre d'idées, le MPS s'attribue la faction d'une agence en ligne en passant des ordres de virements ainsi que de paiements immédiats. Il faut noter que l'ensemble des informations fournies par ce serveur demeurent ultra sécurisées et confidentielles. Toutes les requêtes des clients et leurs réponses sont répertoriées dans un historique. M. Mabrouk Abaab nous a confié quant au degré d'acceptation des institutions cible : « il y a, en fait, deux types de client. D'abord il y a les entreprises telles que la STEG, la SNCFT et Topnet qui attendent le service du Mobile Payment Sécurisé afin de faciliter le paiement des factures de leurs abonnés, éviter un temps d'attente considérable au guichet et fournir ainsi un service de bonne qualité. » Et d'ajouter : « le deuxième type de client sont les banques qui se disent prêtes. Pour l'instant, nous avons quatre banques qui veulent faire démarrer le plus tôt possible le projet. L'une d'elles envisage de commencer à travailler avec ce système vers la deuxième quinzaine de juillet. La banque Attijari compte organiser une réunion pour se concerter dans un délais d'un mois. La BIAT opte pour une mise en marche la semaine prochaine, mais cela n'est pas possible car nous avons besoin de plus de temps. En fait, chaque banque voudrait avoir la primauté de l'usage du MPS. » Au regard de ce qui précédé, il importe de noter que certains responsables, en l'occurrence, au sein des institutions bancaires sont statiques et font entrave au progrès technologique en s'opposant à l'utilisation de procédés tels que le MPS. Ils sont inconscients quant à la valeur ajoutée qu'ils peuvent réaliser en introduisant ces instruments dans leurs systèmes.