Quand on a le courage de repousser une offre de 4 millions d'euros (presque le double en dinars) pour Darragi, cela veut dire qu'on n'a pas de problèmes de trésorerie et qu'on vise des objectifs suprêmes. L'Espérance garde donc son joyau, un luxe que n'a guère pu se payer l'Etoile, par exemple, en cédant, l'une après l'autre, ses grosses pointures de deux années magiques: Championnat et Champion's League africaine. Ce qui est sûr c'est que si l'Etoile avait commis l'erreur de les garder, les Chikhaoui, Ben Frej et autre Chermiti, s'en seraient retrouvés désabusés et démotivés. C'est d'ailleurs la même logique adoptée par Moratti pour libérer Ibrahimovitch. Mais alors qu'attend-on de l'Espérance? Hamdi Meddeb l'a clairement dit: La Champion's League africaine, le seul trophée qui manque à l'impressionnante galerie espérantiste. Engagement téméraire? Sans doute. Mais à l'heure qu'il est, l'équipe doit être au point, en dépit du retard de Michael. Et de surcroît, elle n'a pas trop bougé sur le marché parce que ses emplettes c'est en janvier qu'elle les avait faites! L'Espérance est-elle pour autant parfaite et solide dans toutes ses lignes? Sur le plan technique, au niveau du potentiel, elle dépasse de loin ses concurrents. Et cette supériorité elle la doit à deux noms: Faouzi Benzarti, le meilleur entraîneur tunisien, et Darragi, un phénomène qui mérite le sacrifice financier de 4 millions d'euros! Peut-être, manque-t-il à l'équipe un autre joueur de pointe, plutôt une demi-pointe pour compenser le manque d'ingéniosité de Michael. Sinon, sur le papier, l'Espérance est sur un palier supérieur. Dans ce contexte, on considèrera que le championnat est déjà dans la poche. Plutôt, l'Espérance s'entraînera en championnat pour la Champion's League.