Dans la vie en général et en sport en particulier, il y a des moments où il faut croire à la chance. Le raisonnement s'applique bien à nos Cadets lors de leur demi-finale face à leurs homologues islandais. D'accord en sport tout peut arriver surtout en handball. Mais nous trouvons anormal qu'une équipe contrôle les 8/10ème d'un match (la demi-finale de mercredi) pour se voir enfin privée de disputer la finale de cet après-midi. Vingt minutes de rêve L'équipe de Tunisie a commencé par prendre le match en main dès la 8ème minute après que Ben Salah eut égalisé à 3-3 et avant que Bennour ne donne pour la première fois l'avantage à ses coéquipiers. A l'entame de la 16ème minute, la Tunisie compta quatre points d'avance (8-4) puis Bennour, dans un bon jour, se chargea de marquer cinq fois d'affilée (11-6 puis 13-9) et ce en dépit du temps mort demandé par l'entraîneur islandais pour freiner un tant soit peu le raz-de-marée des nôtres. Ce fut le moment (26ème minute) à partir duquel il ne subsistait aucun doute quant à la victoire de la Tunisie d'autant plus que Mohamed Sfar connaissait une grande réussite dans ses interventions. Le léger fléchissement entrevu en fin de mi-temps nous incitait néanmoins à rester confiants sachant que nos cadets ont souvent trouvé les ressources physiques nécessaires pour bien négocier les dernières trente minutes de chaque match.
Saturation physique et mentale Ce ne sera malheureusement pas le cas à partir du moment où la saturation aussi bien physique que mentale commençait à laisser des traces chez quelques joueurs à l'instar de Boughanmi et Jellouz. Heureusement que Yahiaoui injecté à l'entame de la reprise constituait un bon duo avec Ben Salah d'abord puis avec Bennour pour garder une avance un tant soit peu sécurisante. Cela allait s'avérer insuffisant dans la mesure où au fil des minutes, les fautes allaient s'accumuler (marches, mauvais placements en défense, fautes entraînant des expulsions de deux minutes, passages en force...). Et quand, on est devant des joueurs rompus au haut niveau cela ne pardonne pas. En dépit de leur bonne volonté et de leur cran, nos cadets faisaient du sur-place, les jambes répondaient à peine. Ils ont néanmoins continué à s'accrocher : 22-22, 23-23, 26-26 et même 29-29 et 30-30. Les quatre dernières minutes vont s'avérer fatales pour les nôtres. 22h33 à l'horloge de la salle d'Hammamet, coup de sifflet final ( 33 - 31 ). Est-ce la fin d'un rêve ?
Continuer à y croire Non le rêve peut continuer dans cette même salle d'Hammamet où se joueront la demi-finale et la finale. Le rêve est encore dans les esprits du moment où la médaille de bronze est dans nos cordes même si l'adversaire a pour nom la Suède. Toujours faut-il que toutes les composantes de notre équipe nationale soient au même diapason. Car mercredi dernier, nous n'avons pas vu ou presque Jellouz, Toumi et un degré moindre Boughanmi pourtant auteur de 12 buts face à l'Espagne. Dans le cas contraire, ils auraient constitué avec les Yahiaoui, Bennour et Ben Salah un ensemble quasi-inarrêtable. N'empêche, nos cadets joueront pour les 3ème et 4ème places, c'est déjà un exploit pour une équipe partie pour faire de la figuration selon les mauvaises langues mais dont les composantes ont opposé un démenti catégorique à leurs desseins avoués cette fois-ci. Malheureusement. Rafik BEN ARFA