L'accusé dans cette affaire souffrait de troubles mentaux qui lui ont nécessité un traitement à l'hôpital Errazi. Une fois que son état s'est amélioré, il eut la permission de rentrer chez lui. Toutefois, il eut l'idée de profiter de sa situation en se procurant les comprimés psychotropes qui lui ont été prescrits par son médecin traitant, non pas pour poursuivre son traitement chez lui, mais bel et bien pour procurer à certains toxicomanes ce produit somnifère. Ce commerce lui rapportait gros et semblait, a priori, ne pas lui attirer d'ennuis, d'autant qu'il achetait ces médicaments d'une manière légale auprès des pharmacies et au vu des ordonnances médicales qui lui étaient délivrées. Néanmoins, plusieurs toxicomanes s'approvisionnaient auprès de ce jeune homme. Jusqu'au jour où suite à une ronde de routine, les agents de police ont arrêté un jeune homme qui avait un comportement douteux. Fouillé, les agents de police ont trouvé sur lui 16 comprimés psychotropes, interrogé sur l'origine des comprimés il tergiversa avant de donner le nom de la personne qui l'approvisionnait. Soumis à un interrogatoire, il reconnut être consommateur de stupéfiant, et avança le nom du jeune homme " le malade mental " qu'il désigna en tant que fournisseur. " Le dealer " a été placé sous surveillance par les agents de la brigade judiciaire ayant été surpris en flagrant délit de vente de comprimés à un voisin du quartier. Il reconnut que sur insistance de quelques voisins, il avait cédé à leurs appels incessants de leur fournir les comprimés psychotropes, qu'il prenait pour se soigner. C'est malgré lui qu'il est devenu leur fournisseur patenté, devait-il notamment déclarer aux enquêteurs qu'il mit sur les traces de ses acolytes, aussitôt cueillis pour être soumis à des analyses toxicologiques qui se révélèrent positives. Présentés au parquet de Tunis, les deux accusés ont comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. Le tribunal décida de rendre son verdict après les délibérations.