Ce n'est pas une charade, ni une devinette mais c'est l'une des turpitudes qu'a utilisées le protagoniste dans cette affaire afin d'avoir la plus grosse part de l'héritage de son épouse. Celle-ci avait vécu en bon ménage, mais aucun enfant n'était issu de leur relation pendant laquelle les époux avaient tout fait pour en avoir. Hélas la Providence en a voulu autrement, et ils se résignèrent au sort qui leur était réservé et firent bon cœur contre mauvaise fortune. A propos de fortune, la défunte qui décéda quelques années plus tard avait laissé un patrimoine assez considérable dont l'époux héritait une part avec d'autres ayants droit de famille de la défunte. Le droit de succession, fondé sur la Chariâa prévoit en effet qu'au cas où le De Cujus ne laissent pas d'enfants, ce sont les collatéraux qui héritent avec l'époux vivant. Celui-ci poussé par sa cupidité pensa à un moyen qui priverait ces héritiers de ce droit, afin qu'il soit le seul à jouir du patrimoine. Au moment d'établir l'état déclaratif de décès auprès du tribunal cantonal, il fit intervenir des faux témoins qui déclarèrent devant le juge que la défunte a laissé un enfant. Cet état est un jugement déclaratif ayant force exécutoire, comme n'importe quelle décision de justice, où le juge s'attache à réunir tous les renseignements utiles et tous les documents nécessaires qui lui permettent de fonder sa décision. Or la déclaration que le juge a fait acter, s'avéra pour le moins qu'on puisse dire fantaisiste. Pour cause : l'extrait de naissance du soi-disant enfant laissé par la défunte comportait quelque chose de bizarre, la date de naissance. En effet selon cette date, l'enfant serait né deux mois après le décès de sa mère ! Erreur fatale commise par le mari et par laquelle ses turpitudes ont été démasquées et une enquête a été ordonnée par le parquet. L'extrait de naissance établi deux mois après le décès de la mère s'avéra falsifié et ce sont les témoins qui ont participé à ces manœuvres frauduleuses, outre le faux témoignage établissant leur intention délibérée de tromper la justice. Les ayants droits lésés, se joignirent au parquet pour préserver leurs intérêts et défendre leur droit. L'époux ainsi que ses complices ont été inculpés par le procureur de la République de falsification de documents administratifs, usage de faux, subornation de témoins et complicité. Ecroués, les accusés comparaîtront devant un magistrat instructeur qui poursuivra l'enquête afin de connaître les tenants et les aboutissants dans cette affaire.