Deux amis ont pris l'habitude d'organiser des beuveries et ce dans des lieux loin des regards des curieux. Un jour n'ayant pu trouver un lieu isolé, ils se sont installés non loin d'une station de métro dans un des quartiers populaires du grand Tunis. Après avoir ingurgité une quantité non négligeable de bières, ils ont alors commencé à prononcer à l'encontre de toux ceux qui passaient devant eux des insultes et des obscénités. Arrêtés, ils ont continué à lancer des injures à l'encontre des agents d'intervention. Ils ont été écroués et traduits devant le tribunal correctionnel en état d'arrestation, ils ont été condamné à 1 mois et 10 jours de prison ferme. Ayant fait appel, les deux détenus ont nié devant la cour avoir insulté quiconque et c'est seulement sur intervention d'un agent de l'ordre qu'ils ont été arrêtés. L'avocat de la défense, a basé sa plaidoirie sur l'absence d'éléments formels pouvant constituer un délit pénal. Le législateur ne condamne pas les gens qui s'adonnent à des boissons alcoolisées. La vente de ces produits partout et particulièrement dans les grandes surfaces. Concernant le deuxième volet, à savoir les insultes et obscénités, l'avocat a mis l'accent sur le manque de preuves tangibles comme par exemple un dépôt de plainte, ou même une intervention d'un citoyen auprès de la police. Devant l'absence de tous ces éléments il a demandé d'annuler le premier jugement et acquitter les deux détenus. L'affaire a été mise en délibéré